Le spécialiste de la sécurisation d’accès Dormakaba a enregistré comme attendu une envolée de la rentabilité au premier semestre de son exercice décalé 2024-2025, grâce notamment à des coûts de restructuration moins élevés. L’entreprise zurichoise, qui s’est dotée d’un nouveau directeur financier, a très légèrement ajusté ses perspectives.
Sur les six premiers mois de son exercice décalé, clos fin décembre dernier, la société de Rümlang a vu son chiffre d’affaires net progresser de 3,3% sur un à 1,42 milliard de francs. La croissance organique s’est quant à elle établie à 5,1%, portée par une hausse des volumes et des prix, selon un communiqué publié mardi.
Au niveau de la rentabilité, le résultat brut d’exploitation (Ebitda) ajusté a crû de 7,7% à 216,1 millions de francs, alors que la marge afférente a augmenté de 0,6 point de pourcentage à 15,2%. Le bénéfice net part du groupe a doublé à 96,7 millions.
Comme annoncé début février, le groupe a profité d’une baisse des coûts de restructuration et des amortissements d’écart d’acquisition, ainsi que de la vente d’un terrain à Montréal au Canada pour augmenter sa profitabilité.
Ces chiffres clés sont légèrement supérieurs aux prévisions des analystes interrogés par l’agence AWP. Le profit net est lui ressorti clairement au dessus des 75,6 millions anticipés par le marché.
Pour l’ensemble de l’année 2024-2025, Dormakaba vise toujours une croissance organique des ventes entre 3% et 5%. La marge Ebitda ajustée doit dorénavant atteindre «environ 15,5%», contre précédemment «au moins 15%» attendus. A moyen terme, cette marge doit atteindre 16% à 18% et la croissance organique rester identique.
«Nous sommes en bonne voie pour mettre en place notre stratégie et notre programme de transformation», a souligné le directeur général Till Reuter. Le groupe a amélioré ses marges pour le cinquième semestre d’affilée, la restructuration ayant permis de réaliser «des économies importantes» dans les achats, l’administration, le développement de produits et les activités opérationnelles.
Potentiel aux Etats-Unis
En novembre 2024, la société avait dit viser des économies supplémentaires de 40 millions de francs d’ici 2027/28 grâce à la transformation de son secteur commercial. La simplification du portefeuille de produits et la rationalisation de l’offre de ferme-portes permettra de réaliser des économies d’au moins 10 millions d’ici 2027/28. Au-delà de cette période, 10 millions de plus devraient être économisés.
Toutes ces actions devraient avoir un coût unique de 60 millions d’ici 2027/28, avait averti l’entreprise zurichoise. Cette dernière a vendu ses activités sud-africaines, tandis que certaines zones de services non rentables, par exemple en Grande-Bretagne, ont été partiellement cédées à des partenaires.
Le patron de Dormakaba entrevoit toujours un fort potentiel de croissance aux Etats-Unis, malgré les risques de guerre commerciale qui se profilent. Le groupe est implanté localement et devrait ainsi échapper aux droits de douane mis en place par la Maison-Blanche.
Au premier semestre, les ventes ont crû de 5,6% de manière organique aux Etats-Unis et au Canada et l’activité devrait continuer à progresser «fortement», a souligné M. Reuter dans un entretien à l’agence AWP.
L’administrateur René Peter a par ailleurs pris les fonctions de directeur financier, succédant à Christina Johansson, décédée début février «après une longue maladie».
A la Bourse suisse, l’action Dormakaba était recherchée. Après avoir ouvert en hausse de 2,6%, le titre calmait ses ardeurs et évoluait vers 09h50 en progression de 0,4% à 701 francs, dans un indice général SPI en repli de 0,07%.