Après avoir atteint en décembre, avec 5,3%, «son plus haut niveau depuis presque 30 ans», la hausse des prix a ralenti pour la première fois depuis juin 2021 mais «reste à un niveau élevé».
L’inflation en Allemagne, tirée par les prix de l’énergie et les pénuries, a atteint 4,9% sur un an en janvier, selon des chiffres officiels publiés vendredi qui confirment le léger ralentissement comparé à décembre.
Après avoir atteint en décembre, avec 5,3%, «son plus haut niveau depuis presque 30 ans», la hausse des prix a ralenti pour la première fois depuis juin 2021 mais «reste à un niveau élevé», note l’office fédéral des statistiques Destatis dans un communiqué.
Sur un mois, l’inflation en janvier était de 0,4%.
Le ralentissement est essentiellement lié à la fin d’un effet de base sur le taux de TVA en Allemagne.
Cet impôt avait été réduit de 3 points entre juillet et décembre 2020 pour soutenir la consommation, au sortir de la première vague de Covid-19.
Mais «des effets liés à la crise, comme les pénuries et la nette hausse des prix pour les produits semi-finis et l’énergie» tirent toujours l’inflation vers le haut, explique Destatis.
Les prix de l’énergie ont par exemple progressé de 20,5% sur un an après +18,3% en décembre, reflétant aussi l’impact de la taxation sur les émissions de CO2.
Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 5%, avec une hausse de 8,3% pour les légumes ou encore de 6,3% pour les produits laitiers et le beurre.
Sans l’énergie, l’inflation dans la première économie européenne était de 3,2% sur un an en janvier, ce qui accroît la pression sur la Banque centrale européenne.
La BCE a ouvert la voie à un resserrement monétaire début février mais devrait encore attendre avant d’agir.
Relever les taux d’intérêt maintenant «ne résoudra aucun des problèmes actuels», comme les pénuries de matières premières qui pèsent sur l’industrie, a noté la présidente de la BCE, Christine Lagarde, dans une interview aux journaux régionaux RND parue vendredi.
«Au contraire, si nous agissons de manière trop précipitée maintenant, le rebond de notre économie sera considérablement plus faible et des emplois seraient en danger», a-t-elle ajouté.