Alibaba prend 15% dans un magasin d'ameublement chinois

AWP

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L’opération verra Alibaba investir 5,45 milliards de yuans (700 millions d’euros) dans Beijing Easyhome Furnishing, une chaîne de magasins de meubles et d’objets d’intérieur, mais aussi de matériaux de construction.

Le numéro un chinois de la vente en ligne Alibaba a annoncé prendre une participation de 15% dans l’une des plus grandes chaînes d’ameublement du pays, nouvelle incursion du géant du web dans le commerce traditionnel où il se déploie tous azimuts.

L’opération verra Alibaba investir 5,45 milliards de yuans (700 millions d’euros) dans Beijing Easyhome Furnishing -- une chaîne de magasins de meubles et d’objets d’intérieur, mais aussi de matériaux de construction--, a-t-il précisé dans un communiqué dimanche soir.

Le groupe du milliardaire Jack Ma entend s’appuyer sur ses plateformes et sa vaste collecte de données en ligne pour aider les quelque 220 magasins de Beijing Easyhome à améliorer leur gestion des stocks et leur logistique, en s’adaptant mieux aux fluctuations de la demande.

Face à une concurrence de plus en plus acérée dans l’e-commerce, Alibaba s’efforce de multiplier les interactions entre ses plateformes de vente en ligne et des magasins en dur traditionnels, une stratégie qualifiée de «nouveau commerce de détail».

Il a ainsi dévoilé en novembre un investissement de 2,44 milliards d’euros dans Sun Art Retail Group, l’un des principaux exploitants d’hypermarchés en Chine, dont le distributeur français Auchan possède plus du tiers du capital.

Le géant de Hangzhou (est), qui a par ailleurs racheté 20% du distributeur chinois d’électroménager Suning, a également lancé sa propre chaîne de supermarchés hyper-connectés, Hema, spécialisée dans les produits frais et qui comptait 25 antennes fin décembre.

Si Alibaba a largement diversifié ses activités, l’écrasante majorité (88%) vient cependant toujours de ses plateformes de commerce en ligne, Taobao et Tmall au premier plan, et sa nouvelle stratégie est regardée avec circonspection par les marchés.

Ainsi, alors qu’il annonçait un bond de 33% de son bénéfice net au dernier trimestre 2017 et un relèvement de ses prévisions annuelles de revenus, Alibaba a vu son titre coté à Wall Street chuter début février.

Une déception provoquée par le recul drastique de ses marges, largement entamées par ses investissements massifs tous azimuts dans les magasins en dur et les contenus numériques.