Wall Street conclut dans le vert, tirée par les technologiques

AWP

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Le Nasdaq grimpe de 1,58% à 11’897,65 points, tandis que le Dow Jones grappille 0,15% à 31’874,84 points et que le S&P 500 s’approche de la barre des 4'000 avec une avancée de 0,59%.

La Bourse de New York a conclu dans le vert mercredi, surtout tirée par le secteur technologique du Nasdaq, et les investisseurs se demandaient si le marché avait enfin touché le fond.

Selon des résultats définitifs, l’indice Dow Jones a grappillé 0,15% à 31’874,84 points et le S&P 500 a pris 0,59% à 3’959,90 points, tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grimpé de 1,58% à 11’897,65 points.

«On dirait que le marché ne veut pas baisser», commentait, sur un ton incrédule, Karl Haeling de LBBW, après trois séances de hausse sur quatre pour les indices de Wall Street.

«Je pensais qu’avec l’épisode de Mario Draghi, le marché européen serait fortement éprouvé de même que l’euro, mais les deux ont bien tenu», s’est étonné l’analyste, alors que le chef du gouvernement italien était proche de la porte de sortie mercredi soir après la défection de trois partis importants de sa coalition.

L’euro s’est toutefois légèrement tassé par rapport au dollar, après un rebond la veille.

Selon la dernière enquête mensuelle des stratégistes de Bank of America, les investisseurs n’ont jamais été aussi peu exposés sur le marché actions depuis 2008 et n’ont jamais privilégié autant la détention de cash depuis 2001. Aussi y aurait-il une amorce de changement de positions, soulignait M. Haeling.

«Maintenant qu’il semble que l’inquiétude d’une forte récession s’évanouit un peu, les investisseurs retournent à nouveau dans les actions technologiques», notait-il.

«Ce n’est pas tout à fait l’histoire habituelle basée sur les fondamentaux et les résultats de société, bien que ceux-ci aient été corrects ces derniers jours, ce qui a pu aider», poursuivait-il. «Mais je pense que des changements de positionnement sont le véritable moteur de l’action du marché ces derniers jours», assurait M. Haeling.

Les résultats d’entreprises ont néanmoins bien pesé.

Netflix a été célébré (+7,35% à 216,44 dollars), après avoir annoncé la veille des résultats meilleurs que prévu avec une moindre perte d’abonnés qu’attendu.

Tesla a conclu en petite hausse (+0,80% à 742,50 dollars) avant de publier des résultats d’honnête facture, malgré une production freinée en Chine par les confinements liés au Covid-19.

Le bénéfice net du groupe d’Elon Musk, par ailleurs englué dans une bataille juridique sur le rachat de Twitter, s’est élevé à 2,3 milliards de dollars sur la période, soit presque deux fois plus qu’au 2e trimestre de l’an dernier. Mais son chiffre d’affaires a un peu déçu, à 16,9 milliards de dollars.

Le titre, qui dans un premier temps grimpait de 1,63% dans les échanges électroniques après la clôture, se tassait à -0,02% vers 20H40 GMT.

Les titres des fabricants de semi-conducteurs se sont bien comportés, comme AMD (+4,13%) ou Nvidia (+4,80%). L’enthousiasme renouvelé des investisseurs a même touché l’action très volatile de l’application de courtage Robinhood (+4,21%), plutôt boudée depuis plusieurs mois.

Sur le marché des changes, le bitcoin retrouvait aussi des couleurs passant la barre des 23.000 dollars pour la première fois depuis cinq semaines. Vers 20H30, il s’échangeait à 23.110 dollars.

L’immobilier a par ailleurs continué d’être au centre de l’attention des investisseurs, alors que les reventes de logements ont chuté en juin de 5,4%, bien plus que ne le prévoyaient les analystes.

Ce mauvais chiffre survient après une chute drastique des mises en chantier de logements en juin annoncée la veille, sans compter une demande des prêts immobiliers en recul de 6% la semaine dernière, à un plus bas en 22 ans. Le secteur immobilier en Bourse était en retrait de 0,53%.

Sur le marché obligataire, les taux sur les bons du Trésor à 10 ans étaient stables à 3,02%, toujours légèrement inférieurs aux taux à deux ans (3,23%).

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