Tokyo plombée par Abe, les places chinoises finissent en hausse

AWP

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Les Bourses chinoises sont influencées positivement par l’annonce jeudi par la Réserve fédérale américaine d’une politique monétaire durablement accommodante.

La Bourse de Tokyo a terminé vendredi en forte baisse, pénalisée par les informations de presse sur la démission imminente du premier ministre Shinzo Abe, tandis que les Bourses chinoises ont fini la semaine en hausse.

Il y a eu un bref mouvement de «ventes de panique» lié aux rumeurs de démission, confirmées après la clôture par M. Abe lui-même, a commenté pour l’AFP Toshikazu Horiuchi, courtier chez IwaiCosmo Securities.

Alors qu’il avait démarré la séance dans le vert, l’indice vedette Nikkei a clôturé en baisse de 1,41% à 22’882,65 points, après avoir brièvement lâché 2,6% en séance. L’indice élargi Topix a reculé de 0,68% à 1’604,87 points.

Le marché tokyoïte devrait rester «volatil» dans les jours à venir, braqué sur le processus de succession du premier ministre contraint au départ par des problèmes de santé, a ajouté Toshikazu Horiuchi.

La démission de M. Abe représente un coup de tonnerre politique au Japon, en l’absence d’un successeur évident.

Titulaire de la fonction de manière ininterrompue depuis fin 2012, il détient le record de longévité pour un premier ministre japonais.

Les Bourses chinoises ont, elles, été influencées à la hausse par l’annonce jeudi par la Réserve fédérale américaine (Fed) d’une politique monétaire durablement accommodante.

A Hong Kong, l’indice Hang Seng a pris 0,56% à 25’422,06 points. Les indices composites de Shanghai (+1,60% à 3’403,81 points) et de Shenzhen (+1,97% à 2’305,62 points) se sont plus fortement appréciés.

Jeudi, la Fed a annoncé que l’inflation pouvait rester au-dessus de l’objectif de 2,0% «pendant un certain temps» avant que la Fed n’ait à agir en augmentant les taux d’intérêt.

De quoi rasséréner les investisseurs qui profitent largement depuis plusieurs années des taux bas de la Fed, actuellement proches de zéro, pour emprunter de l’argent à moindre coût.

Du côté des valeurs

TOSHIBA VA RÉDUIRE SA PART DANS KIOXIA: le titre du conglomérat industriel Toshiba a perdu 3,81% à à 3.150 yens. A l’occasion de l’annonce jeudi du projet d’introduction en Bourse de Kioxia, son ancienne unité de puces mémoires, Toshiba a déclaré qu’il comptait vendre dans l’opération une partie des titres qu’il détient toujours dans cette société, pour réduire sa part à 32% contre 40,6% actuellement.

Le prix provisoire par action proposé par Kioxia - 3.960 yens - pourrait cependant être revu à la baisse, selon certains analystes. Il sera déterminé fin septembre. Toshiba a prévu de redistribuer à ses propres actionnaires la majorité du produit net de la vente de ses titres Kioxia.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s’appréciait sensiblement face au dollar, un dollar valant 105,89 yens vendredi vers 08H50 GMT contre 106,57 yens jeudi à 21H00 GMT.

La monnaie japonaise baissait en revanche légèrement face à l’euro, lequel s’échangeait pour 126,10 yens contre 125,99 yens la veille.

L’euro progressait nettement face au billet vert, à raison d’un euro pour 1,1906 dollar contre 1,1822 dollar jeudi à 21H00 GMT.

Les cours du pétrole continuaient leur décrue de la veille, constatée malgré l’arrivée de l’ouragan Laura en Louisiane, qui a fait moins de dégâts que prévu sur les raffineries du Golfe du Mexique.

Vers 08H50 GMT, le prix du baril de brut américain WTI pour livraison en octobre perdait 0,30% à 42,91 dollars, celui du baril de Brent de la mer du Nord lâchait 0,33% à 44,94 dollars.
 

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