Tokyo: le Nikkei finit au-dessus des 35'000 points, une première depuis 34 ans

AWP

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L’indice des 225 valeurs vedettes japonaises a clôturé en hausse pour une quatrième séance d’affilée (+1,77% à 35.049,86 points).

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé jeudi au-delà de la barre des 35.000 points pour la première fois depuis février 1990, soutenu par l’optimisme des investisseurs quant aux perspectives de l’économie japonaise, sur fond de baisse du yen.

L’indice des 225 valeurs vedettes japonaises a clôturé en hausse pour une quatrième séance d’affilée (+1,77% à 35.049,86 points), dans le sillage de la progression des indices de Wall Street et des performances de la tech américaine la veille. L’indice élargi Topix a lui gagné 1,57% à 2.482,87 points.

Le Nikkei avait déjà connu une envolée de 28,2% sur l’ensemble de l’année dernière, soit sa meilleure performance annuelle depuis 2013, et avait allègrement franchi mercredi la barre des 34.000 points pour la première fois depuis 34 ans.

«Le principal facteur à l’origine de cette tendance haussière est probablement la perspective d’un retour à la normale de l’économie japonaise après des années de déflation», avec la probabilité accrue d’une inflation durable nourrie par des hausses de salaires dynamiques, a déclaré jeudi à l’AFP Ryuta Otsuka de Toyo Securities.

En 2023, «nous avons enfin vu les entreprises (japonaises, NDLR) augmenter leurs prix de manière agressive et accroître ainsi leurs marges», avaient commenté en décembre des analystes de UBS SuMi Trust Wealth Management, qui constataient aussi que «les consommateurs semblent accepter les hausses de prix» au Japon.

«Nous pensons que 2024 peut être l’aube d’une nouvelle ère» pour le marché japonais si la «mentalité déflationniste» des consommateurs et des entreprises nippones, ancrée depuis les années 1990, disparaît pour de bon, avaient ajouté ces analystes.

Les actions nippones sont également redevenues attractives pour les investisseurs internationaux, bénéficiant du coup de pouce du yen faible qui gonfle les bénéfices des entreprises japonaises à l’étranger.

Le célèbre investisseur américain Warren Buffett, qui parie depuis 2020 sur plusieurs sociétés japonaises, a notamment contribué à replacer la Bourse de Tokyo sous les projecteurs internationaux en réaffirmant au printemps dernier sa confiance dans le marché nippon.

Les entreprises japonaises ont par ailleurs accéléré leurs efforts pour mieux rémunérer leurs actionnaires et gagner elles-mêmes en efficacité (plus de dividendes et de rachats d’actions, des réformes structurelles et moins de participations croisées).

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