L’action Partners Group a été chahutée vendredi à la Bourse suisse, au lendemain de la publication d’une première salve de chiffres-clés de sa performance l’an dernier. Si le gestionnaire d’actifs zougois est parvenu à étoffer sa masse sous gestion (AuM), la demande clients en revanche est restée en deçà des attentes les plus conservatrices.

A la clôture de la bourse, la nominative Partners Group a terminé sur un repli de 0,57% à 1140 francs, récupérant une partie des pertes accusées durant la séance. Au début du négoce, le titre avait cédé près de 3% et plongé sous la barre des 1100 francs, se positionnant bon dernier parmi les valeurs clés de l’indice vedette SMI, qui lui a clos sur un gain de 0,65%.

Jeudi soir, la holding de Suisse centrale a fait état pour 2023 d’une progression de seulement 3,7% de ses AuM au deuxième semestre 2023, à 146,9 milliards de dollars, alors que sur l’ensemble de l’année, les engagements en capital de la part de la clientèle s’est effritée de 18,2% à 18 milliards.

La direction a par ailleurs indiqué s’attendre pour l’exercice en cours à une normalisation de l’environnement d’investissement et espère lever auprès de ses clients entre 20 et 25 milliards.

La situation des AuM en 2023 et les perspectives brossées par la direction pour 2024 sont «légèrement décevantes», estime dans une note Andreas Venditti, de la banque Vontobel. Selon l’analyste, le renforcement significatif du franc face à l’euro risque par ailleurs d’entraîner une pression sur la marge opérationnelle (Ebit) à court terme.

Toutefois, la discipline en matière de dépenses devrait permettre au groupe zougois de réduire l’impact négatif, et le potentiel de croissance à plus longue échéance (+10-15% par an pour les AuM) reste intact selon l’expert, qui a raboté son objectif de cours à 1280 (1350) francs, tout en continuant de recommander le titre à l’achat (buy).

Même son de cloche du côté de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), dont l’analyste Daniel Regli prédit à Partners Group cette année des engagements en capital à hauteur de 24,6 milliards, près de la limite supérieure de la fourchette visée. La baisse attendue des revenus liés à la performance devrait être largement compensée par la diminution des coûts. Au vu de la valorisation avantageuse du titre, la recommandation d’achat (surpondérer) reste donc de mise.