Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont progressé plus modestement que prévu la semaine dernière tandis que ceux de produits raffinés ont reculé, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 25 janvier, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 900’000 barils pour s’établir à 445,9 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une hausse de 3,15 millions de barils.

Elles s’inscrivent en hausse de 6,6% par rapport à la même époque l’an dernier et sont 7% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

La production est restée au niveau record atteint les deux semaines précédentes, les Etats-Unis ayant extrait en moyenne 11,9 millions de barils par jour (mbj).

Mais les importations ont parallèlement beaucoup baissé, passant de 8,2 mbj à 7,08 mbj.

Les importations en provenance d’Arabie saoudite ont notamment chuté de plus de moitié, à 442’000 barils par jour, pour descendre à leur plus bas niveau depuis octobre 2017. Ryad prévient depuis plusieurs semaines de son intention de réduire ses exportations d’or noir.

Les exportations ont, elles, légèrement reculé, passant de 2,04 mbj à 1,94 mbj.

Dans le même temps les raffineries américaines ont nettement ralenti la cadence, en fonctionnant en moyenne à 90,1% de leurs capacités, contre 92,9% la semaine précédente.

Les stocks d’essence, qui avaient la semaine précédente grimpé au niveau le plus élevé depuis que ces données sont diffusées (1991), ont reculé de 2,2 millions de barils, là où les analystes anticipaient une hausse de 2,8 millions.

«C’est la première fois qu’ils baissent en neuf semaines», a souligné Robert Yawger de Mizuho Securities. «Cela a permis aux cours de l’essence de se redresser et a alimenté la progression des cours du brut.»

Le prix du baril de pétrole de référence aux Etats-Unis (WTI), qui s’affichait en petite hausse avant la publication du rapport de l’EIA, a de fait accentué sa progression après la publication de ces chiffres et gagnait 1,37 dollar à 54,68 dollars vers 16H15 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les stocks d’essence restent toutefois en hausse de 6,3% par rapport à leur niveau d’il y a un an et sont 5% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont quant à elles reculé de 1,1 million de barils, comme anticipé par les analystes.

Elles s’affichent en hausse de 2,4% par rapport à leur niveau d’il y a un an mais en baisse de 2% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, reculé de 100’000 barils, pour s’établir à 41,2 millions de barils.

Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,7 mbj de produits raffinés, soit 0,2% de moins qu’à la même période l’an dernier. La demande d’essence a augmenté de 1,4% tandis que celle d’autres produits distillés a baissé de 3,1%.