Les marchés mondiaux hésitants, entre pandémie et vente massive d’actions

AWP

2 minutes de lecture

L’Europe oscillait entre rouge et vert peu après l’ouverture, Paris prenant 0,11% et Francfort 0,21% pendant que Londres perdait 0,21% et Milan 0,10% vers 10h15.

Les marchés mondiaux entamaient prudemment la semaine lundi dans un contexte sanitaire encore très fragilisé par la pandémie de Covid-19, surveillant dans le même temps les répercussions d’une affaire de vente de bloc d’actions massive par un fonds américain.

L’Europe oscillait entre rouge et vert peu après l’ouverture, Paris prenant 0,11% et Francfort 0,21% pendant que Londres perdait 0,21% et Milan 0,10% vers 10h15.

L’Asie a de son côté globalement fini dans le vert à la clôture des échanges, les indices Nikkei et Topix à Tokyo prenant 0,71% et 0,46%, Shanghai avançant de 0,50% et Hong Kong a perdu 0,11%.

Dans le même temps à Wall Street, «les contrats à terme américains subissent une certaine pression à la baisse», observe Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank, citant l’affaire de vente massive d’actions comme cause probable à l’inquiétude.

Le contrat à terme sur l’indice Dow Jones reculait de 0,35%, 0,57% sur le Nasdaq et 0,56% sur le S&P 500.

La société d’investissement Archegos Capital, qui gère la fortune de l’homme d’affaires Bill Hwang, s’est délestée de parts détenues dans des entreprises américaines de médias et des sociétés chinoises cotées à la Bourse de New York, pour des montants de plus de 20 milliards de dollars, a indiqué dimanche l’agence Bloomberg.

Les premières conséquences sur les grands noms de la finance commençaient à s’en ressentir: la banque Credit Suisse, le numéro deux du secteur bancaire helvétique, s’effondrait de 13,5% en Bourse après avoir émis un avertissement sur ses résultats du premier trimestre. La japonaise Nomura, également mêlée à cette affaire selon Bloomberg, a plongé de plus de 16% à Tokyo.

Côté pandémie, entre situation sanitaire toujours très fragile et campagne vaccinale très lente, l’Europe peine à percevoir l’issue de la crise.

Le continent voit «la lumière au bout du tunnel», a pourtant affirmé dimanche le commissaire européen Thierry Breton, vantant l’accélération de la production de vaccins.

En attendant l’épidémie progresse dans l’Union européenne, surtout en France où le monde médical multiplie les signaux d’alarme, tandis que les britanniques engagent lundi la deuxième phase de leur progressif plan de déconfinement (autorisant rencontres et sports en extérieur) et que les Etats-Unis vaccinent à tour de bras.

Les banques à la peine

Le secteur bancaire mondial peinait dans le sillage de l’affaire Archegos Capital. A Londres, HSBC perdait 0,67% à 419,85 pence et NatWest 0,81% à 190,45 pence. A Francfort Deutsche Bank, première banque allemande, plongeait de 5,01% à 9,96 euros.

A Paris, BNP Paribas perdait 2,55% à 50,36 euros, Société Générale 1,89% à 21,82 euros et Crédit Agricole 0,94% à 12,12 euros.

Air France-KLM sur de bons rails

La France est «sur le point de conclure un accord» avec la Commission européenne pour débloquer une nouvelle aide en faveur d’Air France (+1,60% à 5,07 euros), a indiqué lundi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

Deliveroo moins gourmand pour son IPO

La plateforme de livraison alimentaire britannique a annoncé lundi avoir légèrement revu en baisse ses ambitions pour son introduction en Bourse à Londres. Le prix de l’opération sera compris entre 3,90 et 4,10 livres, soit une valorisation entre 7,6 et 7,85 milliards de livres.

Le porte-conteneur pivote, le pétrole recule

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai évoluait à 63,78 dollars à Londres, en baisse de 1,22% par rapport à la clôture de vendredi. A New York, le baril américain de WTI pour le même mois lâchait 1,66% à 59,96 dollars.

Le porte-conteneurs Ever Given, qui obstrue le canal de Suez depuis près d’une semaine et affecte le commerce mondial, a été remis à 80% dans la «bonne direction», a annoncé lundi l’Autorité du canal (SCA), mais les opération doivent se poursuivre dans la matinée afin de le renflouer totalement.

Le trafic mettra «trois jours et demi» à s’écouler après la fin de l’incident, a indiqué le chef de l’Autorité du canal sur une chaîne locale de télévision.

L’euro se stabilisait face au billet vert (+0,02%) à 1,1793 dollars. Le bitcoin prenait pour sa part 2,19% à 56.046 dollars.

A lire aussi...