Les prix du pétrole ont terminé en légère baisse vendredi, handicapés par une remontée du dollar, sans toutefois faire descendre les cours en dessous des 80 dollars le baril.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a baissé de 0,40% à 85,43 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a cédé 0,54% à 80,63 dollars.
Le dollar est remonté de 0,50% par rapport à l’euro et d’autant par rapport à la livre, ce qui pèse sur le prix du baril qui est facturé en dollars.
«Les décisions et les discours de la BoE (banque centrale britannique, NDLR) et de la BNS (banque centrale suisse) ont pesé sur leurs monnaies respectives», permettant ainsi au dollar de se renforcer, ce qui a lesté les prix du brut, a expliqué Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Les cours de l’or noir étant libellés en dollars, une appréciation de la devise américaine décourage les achats de pétrole en diminuant le pouvoir d’achat des acheteurs utilisant des devises étrangères.
«La force du dollar a été un obstacle» à la montée des cours «et a un peu calmé les prix des matières premières au cours d’une séance sans grande nouvelle», a aussi souligné Phil Flynn, analyste de Price Futures Group.
Toutefois, selon cet analyste, les prix du brut, maintenus au-dessus des 80 dollars pour le baril texan (WTI) notamment, sont soutenus par la demande d’essence aux Etats-Unis, forte depuis plusieurs semaines.
«L’offre d’essence est étroite et il y a la perception, alors qu’on guette de nouvelles données sur les stocks américains la semaine prochaine, que le marché, en concluant au-dessus des 80 dollars, signale que les cours du brut vont rester forts», a estimé Phil Flynn.