Bourses: la dynamique Trump se poursuit à Wall Street, l’Europe doute

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Paris clôture en baisse de 1,17%, Francfort de 0,76% et Londres recule de 0,84%. A Zurich, le SMI cède 1%.

Les bourses mondiales divergent vendredi, entre des indices américains toujours portés par l’élection de Donald Trump et des européens inquiets de l’état de l’économie chinoise et du protectionnisme promis par le futur président américain.

Les indices du Vieux Continent ont terminé la semaine en nette baisse: Paris a perdu 1,17%, Francfort 0,76%, tandis que Londres a reculé de 0,84%. A Zurich, le SMI a cédé 1,00%.

A Wall Street, vers 16H50 GMT, le Dow Jones (+0,59%) et le S&P 500 (+0,40%) poursuivaient, avec moins de vigueur, leur course aux records débutée mercredi avec la victoire de Trump.

Seul le Nasdaq (+0,03%), à forte connotation technologique, restait autour de son point d’équilibre.

Les marchés américains ont salué depuis son élection «les promesses» du candidat républicain «de baisse des impôts pour les entreprises et de dérégulation de certains secteurs, comme la banque, l’énergie ou encore les technologies», explique à l’AFP Eymane Cherfa, analyste de Myria AM.

La publication en cours de séance d’un indice de la confiance des consommateur en novembre au plus haut depuis six mois a également porté vendredi les indices à New York.

Côté européen, «les tarifs douaniers imposés par Trump, qui se profilent à l’horizon, suscitent» au contraire «une vague d’incertitude», explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Donald Trump veut remonter les taxes à l’importation entre 10 et 20% pour les produits entrant aux États-Unis, et jusque 60% pour ceux venant de Chine.

Cette augmentation des droits de douane ne devrait pas arranger la situation de la deuxième économie mondiale, atone depuis plusieurs mois, et dont dépend de nombreuses entreprises européennes pour leurs exportations.

D’autant que de nouvelles mesures de relance annoncées vendredi par Pékin - un relèvement de 780 milliards d’euros du plafond de la dette des collectives locales- ont laissé les marchés sur leur faim.

Le luxe a par conséquent souffert particulièrement vendredi.

A Paris, Kering a dégringolé de 7,75%, LVMH de 3,33% et Hermès de 4,13%. A Londres, Burberry a plongé de 7,56%. Le Suisse Richemont reculait de 6,61%, après des résultats du deuxième trimestre déjà plombés par la faible demande chinoise.

Du côté de l’automobile aussi, Volkswagen (-1,91%), BMW (-3,21%) et Mercedes (-2,62%) ont reculé nettement en Allemagne. En France, Stellantis a perdu 3,70%.

Côté monétaire, la Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé jeudi ses taux d’un quart de point de pourcentage, sa deuxième baisse de taux de l’année. Cette mesure place les taux dans la fourchette de 4,50 à 4,75%.

Dans ce contexte, vers 15H50 GMT, le taux d’intérêt de l’emprunt américain sur dix ans s’établissait à 4,30%, contre 4,32% la veille en clôture. A deux ans, il était à 4,23% contre 4,20%.

Vistry fond

Le promoteur immobilier britannique Vistry Group a perdu 15,51% vers 17H00 GMT à la Bourse de Londres après avoir encore tranché dans ses prévisions de résultat annuel, plombé par un coût sous-estimé de certains projets de construction.

Paramount recule

Les investisseurs se détournaient du groupe de médias Paramount Global (-4,55 vers 17H00 GMT), qui a fait état de résultats inférieurs aux projections de Wall Street, plombés par le ralentissement de la télévision traditionnelle et du cinéma.

Le dollar profite aussi de «l’effet Trump»

Sur le marché des changes, le dollar profite aussi de l’effet Trump malgré la baisse des taux américains par la Fed qui avait été largement anticipée. Le programme du nouveau président des États-Unis s’accompagne du risque d’une inflation plus élevée, qui pourrait contraindre la Fed à ralentir le rythme et l’ampleur des baisses de taux.

Vers 16H50 GMT, le dollar gagnait 0,78% à 1,0720 dollar pour un euro.

Vers 16H50 GMT, le bitcoin restait stable autour de 76.000 dollars, après avoir frôlé jeudi la barre des 77.000 dollars, porté par les promesses de Trump en matière de dérégulation des cryptomonnaies.

Le pétrole flanche

Le pétrole perd du terrain dans la perspective d’une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Le géant asiatique est le premier importateur de pétrole au monde et la santé de son économie influence directement les cours de l’or noir.

Vers 16H50 GMT, le Brent de la mer du Nord cédait 2,64% à 73,63 dollars le baril, et le West Texas Intermediate (WTI) perdait 3,01% à 70,18 dollars le baril.

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