Les taux hypothécaires crèvent de nouveaux planchers

AWP

1 minute de lecture

Le fort recul des taux sur les marchés des capitaux en août est principalement dû à l’évolution du litige commercial sino-américain, selon Moneypark.

Les taux hypothécaires ont atteint leur plus bas niveau historique, selon Moneypark. Au cours du mois d’août, les taux sur les marchés des capitaux ont baissé.

Le fort recul des taux sur les marchés des capitaux en août «est principalement dû à l’évolution du différend commercial entre les États-Unis et la Chine et à la détérioration de l’économie mondiale qui se profile», d’après un communiqué paru mercredi.

Le swap (coûts de garantie des crédits) à deux ans a perdu 14 points de base (pb) en un mois et est tombé à -0,98%. Le swap à cinq ans a lui reculé de 18 pb (au 30.08: -0,91%).

Le swap à 10 ans est même inférieur de 26 points de base à sa valeur de fin juillet et affiche -0,61%. Son homologue à 15 ans a atteint une baisse de -0,39% fin août. «Les taux swap sont ainsi tombés à des niveaux historiquement bas, encore plus négatifs qu’à l’automne 2016», écrit Moneypark.

En revanche, les taux hypothécaires n’ont enregistré qu’un faible recul. «Cela laisse supposer que les prestataires hypothécaires se sont servis de cette situation pour augmenter ou sécuriser leurs marges, ou que les taux d’intérêt ont atteint le taux minimum défini par les instituts». La situation concurrentielle entre les prestataires «ne semble pas encore suffisamment tendue» pour permettre de nouvelles concessions sur les prix.

En raison de la faible différence de prix entre les hypothèques à taux fixe à court et à long terme, «une échéance à long terme est clairement à privilégier à l’heure actuelle.» Les hypothèques à taux fixe avec des échéances courtes et moyennes sont actuellement beaucoup moins chères et donc plus attrayantes que les hypothèques du marché monétaire, d’après le document.

Moneypark ne prévoit «pas pour l’instant que les banques introduiront des taux d’intérêt négatifs pour les épargnants privés de manière généralisée. Toutefois, si cette situation se produisait, cela pourrait également exercer une pression sur les taux hypothécaires».

La société pense que, suite à l’abaissement des taux directeurs aux États-Unis fin juillet, la Banque centrale européenne (BCE) fera de même le 12 septembre. La Banque nationale suisse (BNS) «n’échappera probablement pas à l’attrait d’une politique monétaire encore plus laxiste et annoncera également un abaissement le 19 septembre».

A lire aussi...