Les prix des logements de vacances en Suisse ont augmenté au premier trimestre mais devraient stagner au cours de l’année, indique mardi une étude sur l’immobilier alpin du groupe bancaire UBS, qui place Verbier en pole position des destinations touristiques les plus onéreuses des Alpes.
Au premier trimestre, les prix des biens immobiliers de vacances dans toutes les régions suisses évaluées par UBS ont augmenté de 4% sur un an, avec un bond de 18% pour Arosa, révèle l’étude «UBS Alpine Property Focus 2024».
Une résidence secondaire verbiéraine coûte 21’500 francs par mètre carré, plaçant la station en première position du classement des destinations de vacances alpines les plus prisées comptant aussi celles de France, d’Italie, d’Allemagne et d’Autriche. Viennent ensuite Saint-Moritz et l’Engadine à la deuxième place avec 21’200 francs et Zermatt sur la troisième marche pour 19’900 francs. Gstaad et Andermatt les suivent de près.
Les tarifs «des nuitées hôtelières ont eu une évolution similaire», note l’économiste spécialiste en immobilier Thomas Veraguth en visioconférence. «Les hôtels complets en haute saison soutiennent les valeurs des logements de vacances et encouragent à payer pour son propre logement afin d’en profiter à tout moment.»
La location de logements à but commercial en a aussi bénéficié, selon l’expert qui estime qu’une résidence secondaire sur dix - dans les destinations analysées - est proposée sur une plateforme en ligne telle que Airbnb.
Marché congelé
Malgré l’attrait pour ces résidences secondaires alpines et une hausse de leur prix de 30% depuis 2019, l’analyste immobilier UBS et auteur principal de l’étude Maciej Skoczek s’attend à «une stagnation sur le marché cette année».
Transformer des résidences principales en secondaires pourrait être une alternative, car «un logement soumis à l’ancien droit peut être vendu à un prix supérieur d’environ 20% s’il est plutôt mis sur le marché comme résidence secondaire».
Concernant la forte demande immobilière de ces dernières années, les offres restent cependant faibles en 2024, selon l’expert qui note une normalisation de la demande provenant de l’étranger notamment. Aussi, il ne faut guère s’attendre à une impulsion de la part du secteur de la construction, prévient le rapport.
Cependant, disposant de suffisamment de capital et de revenus, «les babyboomers pourraient soutenir la demande dans les régions de montagnes pour quelques années encore.»