Vaudoise Assurances veut affiner ses tarifs

AWP

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Parmi les nouveautés figure la récolte d’informations sur les comportements de conduite des assurés, qui permet de moduler les primes.

La numérisation dope l’innovation au sein de Vaudoise Assurances et «contraint (le groupe) à la perfection», note Philippe Hebeisen, directeur général (CEO) de l’assureur dans une interview diffusée lundi par Le Temps. Parmi les nouveautés figure la récolte d’informations sur les comportements de conduite des assurés, qui permet de moduler les primes.

Ce produit fonctionne grâce à un boîtier embarqué dans les véhicules. «Les accélérations, freinages et prises des virages sont mesurés», explique M. Hebeisen. La Vaudoise Assurances peut ainsi proposer une nouvelle police «Avenue Smart», qui débouche sur des réductions de primes aux assurés jusqu’à 30 ans en fonction de leur comportement au volant.

«Nous offrons un rabais de 30% au premier tiers du classement, soit les conducteurs les plus prudents, 20% de rabais au deuxième tiers et 10% au dernier tiers», précise le CEO. Pour expliquer la réduction également accordée aux «mauvais élèves», il dit «avoir besoin de clients qui jouent le jeu et qui nous permettent d’accumuler des expériences».

L’idée, à terme, est d’adapter les couvertures et les tarifications aux comportements et aux besoins des assurés. «Nous ne sommes qu’au début de ce mouvement», note M. Hebeisen.

Face aux craintes d’atteinte à la vie privée, le directeur général relève que les données sont traitées par un prestataire externe «qui en garantit l’anonymat».

Le groupe observe des «ruptures d’usage» qui vont entraîner de nouveaux modèles de tarification. M. Hebeisen cite une étude de KPMG en Allemagne qui anticipe une chute de 40% du chiffre d’affaires des polices liées aux véhicules à moteur à l’horizon 2025.

«A l’avenir, notre travail ne consistera plus seulement à encaisser des primes et à gérer des sinistres. Nous devons viser une palette beaucoup plus large de services et prestations», confie encore Philippe Hebeisen.

La numérisation, en tout cas, n’entraînera pas de baisse des effectifs. Au contraire, elle fait partie des «métiers nouveaux» qui génèrent des embauches.

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