UBS veut économiser 300 millions de dollars supplémentaires

AWP

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Un nouveau programme de 300 millions de dollars d’économies sera déployé cette année, a affirmé le CEO Sergio Ermotti. Le titre recule.

UBS veut encore réduire ses coûts dans un contexte de forte volatilité sur les marchés financiers. Un nouveau programme de 300 millions de dollars (presque autant en francs) d’économies sera déployé en 2019, a affirmé mercredi le directeur général Sergio Ermotti. Il s’agira de compenser des recettes de gestion de fortune en forte régression depuis janvier.

«Fondamentalement, je suis très content des progrès réalisés via les initiatives stratégiques visant à réduire les coûts et à optimiser les ressources financières», a déclaré le patron de la grande banque, invité à une conférence organisée par la concurrente américaine Morgan Stanley.

Dans le contexte actuel, il faut cependant redoubler d’efforts et mettre en oeuvre des mesures «à la fois stratégiques et tactiques», a lancé M. Ermotti.

Les réductions de coûts menées jusqu’ici vont permettre «de soutenir la rentabilité sans nuire à l’avenir de la banque». UBS a mis la pédale douce sur le recrutement de personnel et sur les projets informatiques, mais continuera à investir dans des «initiatives» axées sur la croissance.

Les nouvelles mesures «tactiques» devraient générer des économies de 300 millions de dollars supplémentaires par rapport au programme présenté préalablement pour l’exercice 2019. La plupart d’entre elles seront mises en oeuvre au deuxième semestre.

En octobre dernier, le numéro un bancaire helvétique avait annoncé vouloir économiser 850 millions de francs sur trois ans grâce au transfert de certaines activités hors de la division administrative (Corporate Center).

Moins 9% pour la gestion de fortune

Le besoin d’économies supplémentaires s’explique par la marche des affaires en ce début d’année. Sur le premier trimestre, les recettes générées par l’unité globale de gestion de fortune, activité stratégique, ont subi une contraction de quelque 9% sur un an, a averti Sergio Ermotti.

Les commissions tirées des transactions ont même chuté d’un quart, principalement plombées par la région Asie/Pacifique. «Nous devrions être en mesure de compenser partiellement cela en réduisant les coûts de 5%», a assuré le patron de la grande banque.

Si les recettes sont en berne dans la gestion de fortune, ce n’est pas le cas des apports nets d’argent, positifs et dans la cible visée (croissance 2-4%). Au quatrième trimestre 2018, l’unité de gestion de fortune globale avait subi des sorties à hauteur de 7,9 milliards.

Pour la banque d’affaires, les conditions au premier trimestre sont «les plus difficiles depuis des années». La base de comparaison de 2018 s’avère de surcroît très élevée.

En termes de capitalisation, Sergio Ermotti cherche également à améliorer plus rapidement le ratio de levier, qui permet de déterminer l’exposition au risque par rapport aux fonds propres d’un établissement. A fin décembre, celui-ci s’élevait à 3,77%.

A la Bourse, l’action UBS a terminé en recul de 2,41% à 12,36 francs, dans un SMI en baisse de 0,66%.

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