Temenos: résultats trimestriels solides, espoir pour 2021

AWP

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Le bénéfice opérationnel (Ebit) non IFRS a pris 5% à 83,5 millions de dollars, et la marge afférente s’est étoffée de 5 points à 39,1%.

Le développeur de logiciels Temenos a vu au 3e trimestre son chiffre d’affaires se replier tandis que sa rentabilité opérationnelle s’est améliorée. Max Chuard, son directeur général, se dit optimiste pour la fin de l’année 2020 et pour 2021.

Au cours de la période sous revue, les ventes non IFRS se sont inscrites à 213,5 millions de dollars (195,2 millions de francs), soit un recul de 7%. Hors effets de change, la baisse est de 8%, d’après un communiqué publié jeudi.

Les recettes ont notamment été pénalisées par la chute de 22% des revenus de licences à 76,5 millions dollars tandis que la maintenance a généré un chiffre d’affaire de 96,6 millions de dollars, ce qui représente une amélioration de 9%.

Au niveau de la rentabilité, le bénéfice opérationnel (Ebit), non IFRS également, a pris 5% à 83,5 millions de dollars, et la marge afférente s’est étoffée de 5 points à 39,1%.

Le bénéfice par action (BPA), lui, s’est fixé au même niveau qu’à la même période en 2019, à 0,90 dollar.

Les résultats sont dans leur ensemble inférieurs aux anticipations des analystes consultés par AWP. Ils tablaient en effet sur un chiffre d’affaires supérieur, à 232,3 millions de dollars et à un Ebit à 90,5 millions. Ils s’attendaient par ailleurs à un BPA à 0,97 dollar.

Optimisme pour 2021

Malgré la contraction des ventes au troisième trimestre, le directeur général du groupe genevois, Max Chuard, se dit optimiste et confiant pour la fin de l’année 2020 et pour 2021.

«Notre modèle d’affaires est très résistant parce qu’il s’appuie largement sur nos revenus récurrents, en hausse de 16% au troisième trimestre» a-t-il déclaré à AWP.

C’est plus que les 13% que la société avait indiqué en prévision pour l’ensemble de l’année en cours.

Surtout, le patron du développeur observe une tendance de fond de déplacement des licences vers le nuage informatique (cloud) et les solutions Saas (software as a service).

«On a observé une tendance très positive, celle de l’évolution de nos licences vers le cloud. Entre 16 et 18 millions de dollars de licences ont été converties sur du business cloud pour une valeur contractuelle annuelle de 7 millions de dollars».

Ce passage vers plus de numérisation est de bon augure pour Temenos, qui opère dans le nuage informatique depuis 2011. Ce phénomène explique également, selon M. Chuard, la baisse des revenus de 22% de la division «licences» en comparaison annuelle qui s’est déplacée en partie vers le Saas.

La sous-division «Saas» a en effet bondi de 64% sur un an à 23,9 millions de dollars.

De manière générale, «l’environnement s’est amélioré au troisième trimestre. Les banques sont moins frileuses à entreprendre des investissements conséquents pour la numérisation de leurs affaires» a estimé le patron du groupe.

Reste l’Europe, qui a moins bien performé que les autres régions du monde. Pour Max Chuard, cela s’explique par «sa difficulté à s’adapter à cette nouvelle situation. On sent que cette crise sanitaire et ses conséquences pèsent davantage sur l’Europe qu’ailleurs».

Temenos a confirmé s’attendre à une hausse des ventes de 13% pour l’année en cours tandis que l’Ebit devrait rester stable en comparaison annuelle. Auparavant, il visait une hausse d’environ 7% de la rentabilité opérationnelle.

La nominative Temenos a clôturé en Bourse en baisse de 4,9% à 116,00 francs dans un SLI en baisse de 2,16%.

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