La banque d’affaires franco-américaine Lazard a relevé la tête en 2024 en enregistrant un bénéfice net de 280 millions de dollars sur l’année, après une perte nette en 2023, grâce notamment à son activité phare, le conseil financier, a-t-elle annoncé jeudi.
Le chiffre d’affaires a grimpé de 21% en 2024, grimpant à 3,05 milliards de dollars.
«Nous prévoyons un environnement encore plus favorable pour nos deux activités (le conseil et la gestion d’actifs, NDLR) en 2025», a salué dans un communiqué le patron de Lazard, Peter Orszag.
En 2023, la banque avait perdu 75 millions de dollars, une première perte sur une année civile depuis 2009, pour un chiffre d’affaires de 2,52 milliards de dollars.
L’an dernier, le conseil financier est redevenu le moteur du groupe, avec 1,73 milliard de dollars de chiffre d’affaires, en croissance de 28% par rapport à l’exercice précédent.
Lazard est notamment intervenu dernièrement dans la scission de Vivendi en plusieurs entités, l’acquisition par TotalEnergies de l’allemand VSB et l’entrée en bourse du spécialiste français du crédit à la consommation Younited.
L’activité de conseil est une activité par essence volatile, avec des périodes plus ou moins porteuses pour les fusions-acquisitions.
La gestion d’actifs, l’autre métier principal de Lazard, a bien résisté en 2024, avec un chiffre d’affaires en hausse de 3% sur un an, à 1,1 milliard de dollars.
La banque d’affaires a cependant ralenti au quatrième trimestre par rapport au précédent: son résultat net s’élève à 86 millions de dollars d’octobre à décembre, contre 108 millions de juillet à septembre.
Parmi les temps forts de l’an dernier figurent les ambitions de Lazard dans le capital-risque. La banque avait annoncé le 18 avril qu’elle détenait une part minoritaire de la société de gestion Elaia Partners, spécialisée dans l’investissement dans les start-up, ainsi qu’un accord lui permettant de devenir majoritaire.
Cotée à New York et dirigée par un américain, Lazard a essuyé en 2024 plusieurs départs de son bureau parisien.