Le géant bancaire néerlandais ING a annoncé mercredi être poursuivi par des investisseurs qui lui reprochent des pertes financières liées à un accord conclu en 2018 avec la justice dans une enquête pour blanchiment d’argent.
«ING et certains membres du conseil d’administration ont reçu aujourd’hui (mercredi) une assignation à comparaître aux Pays-Bas au nom d’investisseurs qui affirment avoir subi des pertes financières», a indiqué le groupe bancaire dans un communiqué.
En mars 2017, le ministère public néerlandais avait ouvert une enquête à l’encontre d’ING, la jugeant coupable de «sérieux manquements dans la prévention du blanchiment d’argent».
Le parquet avait estimé que la banque n’avait «pas réussi à empêcher que des comptes bancaires appartenant à des clients d’ING aux Pays-Bas soient utilisés pour blanchir des centaines de millions d’euros entre 2010 et 2016».
La banque avait conclu un accord en septembre 2018 avec les autorités, prévoyant le versement d’une amende de 775 millions d’euros pour solder cette affaire, qui avait coûté son poste au directeur financier du groupe.
Selon le communiqué d’ING, la convocation porte sur «les révélations d’ING sur les lacunes historiques de ses politiques en matière de criminalité financière et économique, sur les systèmes de gestion et de contrôle des risques associés, ainsi que sur l’enquête et l’accord avec les autorités néerlandaises en 2018».
Les dommages réclamés s’élèvent à environ 500 millions d’euros, a précisé ING, en ajoutant qu’elle «se défendra» contre «ces allégations» et «contre les dommages réclamés».
Le groupe bancaire emploie plus de 60'000 personnes dans 40 pays.