EFG International voit son bénéfice chuter de plus d'un quart

AWP

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«Nous avons concentré nos efforts dans la poursuite de la transformation de nos activités combinées afin d’améliorer notre position», a déclaré le patron du groupe, Giorgio Pradelli.

Le groupe bancaire EFG International a bouclé le premier semestre sur un bénéfice net IFRS attribuable aux actionnaires de 46,4 millions de francs, en repli de 27%. Les coûts d'intégration, les amortissements liés à l'acquisition de BSI et l'impact du portefeuille d'assurance vie ont une nouvelle fois grevé la première moitié de l'exercice.

Ajusté de ces effets, le bénéfice sous-jacent est ressorti à 129,2 millions, en hausse de 30,5% en rythme annuel, a indiqué le gestionnaire de fortune zurichois mercredi. «Nous avons poursuivi notre stratégie et concentré nos efforts dans la poursuite de la transformation de nos activités combinées afin d'améliorer notre position sur le marché», a déclaré le patron du groupe, Giorgio Pradelli, cité dans un communiqué.

Le produit brut d'exploitation s'est effrité de 11,9% sur un an à 570,4 millions de francs, grevé notamment par le recul de 20 millions des recettes issues des commissions. Malgré une baisse des coûts de plus de 34 millions, le résultat avant impôts s'est inscrit en baisse de 41,9% à 48 millions. Le ratio coûts/revenus s'est amélioré de 190 points de base à 79,7%.

A fin juin, la masse sous gestion génératrice de revenus s'établissait à 142,7 milliards, en légère hausse (+0,5%) par rapport au bouclement de 2017. L'afflux net de capitaux pendant la période sous revue a été de 3,3 milliards, soit six fois plus qu'un an plus tôt.

La copie semestrielle rendue par EFG est mitigée par rapport aux prévisions des analystes consultés par AWP. Si le bénéfice sous-jacent et l'afflux net ont dépassé les attentes les plus optimistes, les avoirs sous gestion sont restés dans le bas de la fourchette, alors que le produit d'exploitation et le bénéfice IFRS ont complètement raté le coche.

Pour la suite de l'exercice, l'établissement zurichois entend rester concentré sur sa croissance, tout en maintenant sa discipline en matière de coûts et en réalisant des synergies. A plus long terme, la direction confirme les objectifs stratégiques 2019, à savoir un afflux net annuel de 3-6%, un ratio coûts/revenus inférieur à 70% et une marge brute d'au moins 85 pb.

Litige en Allemagne

Conséquence de l'intégration de BSI, EFG table sur une poursuite des reflux d'argent frais en seconde moitié d'année. Sur l'ensemble de l'exercice, ces derniers devraient s'établir entre 2 et 3 milliards de francs. Les sorties de fonds devraient par contre cesser dès 2019, a affirmé M. Pradelli lors d'une conférence de presse.

Depuis la finalisation de l'acquisition de BSI en 2016, les sorties de capitaux se sont élevées à 8,3% du total des avoirs, ce qui se situe dans la fourchette de 5% à 10% précédemment articulée. Pour la suite, la banque vise des entrées nettes annuelles de 3% à 6% des avoirs sous gestion.

Le groupe a par ailleurs réglé un litige fiscal en Allemagne en payant 22 millions de francs. EFG avait provisionné dès 2016 quelque 40 millions, ce qui lui permettra de récupérer 18 millions.

A la Bourse suisse, ces nouvelles étaient mal accueillies par les investisseurs. A 16h24, le titre dégringolait de 4,5% à 7,25 francs, dans un SPI quasiment à l'équilibre (+0,07%).

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