Des remboursements ont pesé sur la rentabilité de Banque Migros

AWP

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Grâce à la dissolution de provisions, le bénéfice a néanmoins bondi de 24,4% à 240,1 millions de francs, indique la banque basée à Zurich.

Banque Migros a connu une année 2021 favorable en termes opérationnels, les volumes et les recettes ayant nettement progressé. Comme lors l’exercice précédent, des effets uniques ont cependant pesé sur la rentabilité de l’établissement détenu par le géant de la distribution Migros.

La banque basée à Zurich a joué la carte de la dissolution de provisions pour risques bancaires généraux, ce qui lui a permis d’améliorer son bénéfice de 24,4% à 240,1 millions de francs, selon les indications fournies lundi.

L’évolution est moins engageante pour le résultat opérationnel, qui a stagné (-0,9%) à 234,3 millions de francs. Cet indicateur a pâti du remboursement de 60 millions de rétrocessions indûment perçues, une mesure annoncée en novembre dernier. Quelque 37’000 clients sont concernés. Pour financer cette mesure, la banque a prélevé 7,6 millions des opérations de commissions et 52,4 millions du poste Provisions/pertes, précise le communiqué.

En 2020, des correctifs de valeur de 771 millions de francs avaient plombé les résultats, malgré une bonne évolution des affaires.

L’année dernière, les revenus totaux ont gonflé de 14,0% à 652,5 millions de francs. Principales contributrices aux recettes, les opérations d’intérêt ont dégagé un résultat net de 482,5 millions de francs, en hausse de 15,2%. Les commissions ont pris 7,9% à 115,5 millions et les activités de négoce ont généré un produit de 46,1 millions, amélioré d’un quart (+25,5%).

Banque Migros revendique une hausse de plus de moitié (+53%) des mandats de gestion de fortune, contre une croissance de quelque 23% l’année précédente.

Les charges d’exploitation se sont alourdies de 9,1% à 342,2 millions de francs en raison d’un volume d’affaires plus élevé et des investissements consentis. Banque Migros a par ailleurs engagé une centaine de personnes, surtout dans le domaine du conseil. A fin 2021, l’effectif s’élevait à 1484 équivalents plein temps, contre 1406 douze mois auparavant.

Pression continue sur la marge d’intérêt

Affecté également par les remboursements, le rapport entre les charges et les revenus s’est détérioré de 3 points de pourcentage à 51,5%. Pour chaque franc gagné, la banque a ainsi déboursé 51,5 centimes pour couvrir ses dépenses.

Les créances hypothécaires ont nettement augmenté (+6,5%) à 42,65 milliards de francs grâce à la «combinaison des canaux directs et du conseil personnel». La banque assure que le partenariat avec la société CSL Immobilien et l’offre hybride liée ont dopé les services aux clients immobiliers.

La clientèle entreprise, très demandeuse en financements d’acquisitions et de successions, a porté les prêts à la clientèle, tous domaines confondus, qui ont progressé de 2,8 milliards. Les dépôts clientèle atteignaient 16,81 milliards (+19,6%) à fin décembre.

La somme au bilan a progressé de 7,6% à 54,65 milliards, selon le bras financier du géant orange, qui exploite 70 filiales et compte plus de 796’000 clients.

La direction de Banque Migros s’attend à une nouvelle année difficile en 2022, en raison de la pression persistante sur la marge d’intérêt. Aucune prévision chiffrée n’est fournie.

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