Après le départ du directeur Urban Angehrn début septembre, le Tages-Anzeiger annonce la démission de la secrétaire générale Edith Honegger ainsi qu’une cadre chargée de la coopération internationale.
Le régulateur du marché financier suisse (Finma) fait face au départ de plusieurs responsables, après la démission inattendue début septembre du directeur Urban Angehrn, affirme mercredi le quotidien Tages-Anzeiger.
Selon le journal zurichois, qui cite des sources anonymes internes à l’institution, la secrétaire générale de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), Edith Honegger, a quitté ses fonctions, ainsi qu’une cadre chargée de la coopération internationale. Un cadre dirigeant et un chargé de communication sont également partis.
Contacté par l’agence AWP, un porte-parole de la Finma n’a pas souhaité commenter ces informations.
Dans une récente interview au journal Neue Zürcher Zeitung (NZZ), la présidente Marlene Amstad avait indiqué que la Finma avait initié la recherche d’un successeur à M. Angehrn. «Le processus (de recrutement d’un nouveau directeur) est lancé», mais «le profil nécessaire à ce poste doit encore être passé en revue», avait-elle précisé.
Le gendarme de la place financière helvétique a été mis à rude épreuve ces derniers mois avec le plan de sauvetage de Credit Suisse, racheté en mars par son concurrent UBS pour le sauver de la faillite. Cette acquisition forcée a valu de nombreuses critiques à la Finma, ainsi que des procédures judiciaires pour l’annulation des emprunts convertibles AT1 pour environ 16 milliards de francs dans le cadre de cette opération hors norme.
Dans ce contexte tendu, le directeur de la Finma, Urban Angehrn, a annoncé le 9 septembre sa démission, expliquant son départ par la «charge de travail importante et prolongée» qui «a eu des conséquences sur (sa) santé». Il quittera son poste fin septembre et sera remplacé à titre intérimaire par Birgit Rutishauser, son adjointe.
Mme Amstad avait admis que la Finma se trouvait «dans une situation exceptionnelle». Rejetant les critiques contre son style de direction, elle a souligné avoir «très bien travaillé et de manière intensive» avec M. Angehrn. «La direction opérationnelle est auprès du directeur (et) la stratégie incombe au conseil d’administration», qui a dû renforcer sa présence en cette période critique, avait-elle insisté.