La Banque cantonale de Thurgovie (TKB) est parvenue à signer de bons résultats au terme de l’exercice 2020 mais prévoit une année 2021 moins bonne, selon un communiqué paru vendredi. Le dividende des bons de participation passera de 2,80 à 3 francs par action. La banque fêtera ses 150 ans en 2021.

Le bénéfice net a bondi de 3% pour se fixer à 139 millions de francs et le produit d’exploitation s’est amélioré de 0,2% à 341,7 millions de francs, tandis que le résultat d’exploitation a reculé de 0,4% à 166,4 millions de francs.

Commentant l’évolution du bénéfice lors de la conférence de presse virtuelle, Thomas Koller, le directeur général de la TKB, signale que la banque a profité d’effets fiscaux, les impôts cantonaux annuels étant inférieurs d’environ un tiers à ceux de 2019 en raison de la révision de la loi fiscale.

Le prélèvement fiscal annuel s’est ainsi limité à 9,0 millions, contre 15,3 millions en 2019. Dans ce contexte, 11,4 millions de provisions pour impôts différés ont été libérés et les réserves pour risques bancaires généraux ont été légèrement agrémentées par rapport à l’année précédente.

Dans le compte de résultat, ce poste représente 28 millions de francs, par opposition à 15 millions seulement l’année précédente. En d’autres termes, si les réserves étaient restées au même niveau, le bénéfice pour 2020 aurait été beaucoup plus élevé qu’en 2019.

Les opérations sur les taux d’intérêt, principal pilier des revenus de l’établissement, a progressé de 1,0% à 249,2 millions de francs, alors que les recettes provenant des activités de commissions et de frais de service ont augmenté de 2,5 %, à 61,1 millions de francs. Quant aux opérations sur le négoce elles ont chuté de 7,6%, à 26,1 millions.

La masse sous gestion s’est inscrite à 20,9 milliards de francs, ce qui correspond à une hausse de 5,5% par rapport à 2019, tandis que le total du bilan passe à 28,7 milliards de francs (+12,1%). Le volume des dépôts de la clientèle s’est embelli, s’élevant à 17,3 milliards de francs à fin 2020. L’afflux d’argent frais, qui s’est établi à un peu plus d’1 milliard de francs, a gonflé de 4,2%.

Du côté des coûts, les dépenses de fonctionnement ont crû de 1,5%, à 164,3 millions de francs. Si les dépenses administratives générales ont stagné, celles en personnel ont augmenté modérément dans la période sous revue. La gestion des coûts se reflète dans le ratio coûts/revenus de 46,0%, lequel s’avère très faible même selon les normes de l’industrie.

Avec un volume de créances de 20,5 milliards de francs (+4,6%), la TKB est la banque hypothécaire la plus importante en Thurgovie, explique le communiqué. Malgré des augmentations de prix variables selon les régions et des taux de vacance plus élevés pour les immeubles, le marché immobilier thurgovien ne montre toujours pas de signes généraux de surchauffe.

L’année dernière TKB a provisionné 12,8 millions de francs pour les risques liés à la crise pandémique. Selon le directeur financier, Hanspeter Hutter, il reste à savoir si de nouvelles provisions de ce type seront nécessaires pour l’exercice en cours ou si certaines provisions pourraient être à nouveau libérées.

Dans le cadre de son soutien aux entreprises, la TKB a accordé 1500 prêts Covid-19 d’une valeur de 190 millions de francs, dont 10% ont été remboursées, précise M. Hutter.

En raison des effets incertitudes liées à l’évolution de la crise pandémique et du niveau des taux d’intérêt, qui demeurent très bas, TKB prévoit un exercice 2021 moins bon que 2020. A cela il faut ajouter des projets stratégiques pesant sur la gestion des coûts comme les investissements dans le réseau de succursales, le développement de la gamme de produits ou l’affinement du positionnement dans les investissements et le domaine de la prévoyance.