Le géant bancaire espagnol Banco Santander a vu son bénéfice net bondir de 12% sur un an au troisième trimestre, grâce à de bons résultats commerciaux, qui ont compensé l’impact de la baisse des taux d’intérêt en Europe.
Le groupe bancaire a dégagé au total 3,25 milliards d’euros de profits entre juillet et septembre, contre 2,9 milliards sur la même période il y a un an, selon les résultats publiés mardi par l’entreprise.
Ce résultat, en légère hausse par rapport à celui du deuxième trimestre (3,2 milliards), est supérieur aux prévisions des analystes interrogés par Factset, qui tablaient en moyenne sur 3,1 milliard de bénéfice net.
Il porte à 9,3 milliards d’euros les profits engrangés par le groupe bancaire sur les neuf premiers mois de l’année, soit un record. Ce chiffre pourrait lui permettre de franchir pour la première fois les 12 milliards de bénéfice net cette année.
«Nous avons obtenu une croissance forte», marquée par des revenus «en hausse» et une offre de crédit «solide», qui ont compensé la hausse des coûts, s’est félicitée dans un communiqué la présidente de Santander, Ana Botin.
«Tout cela démontre la force de notre activité», marquée par une forte «diversification» sectorielle et géographique, a-t-elle poursuivi, en indiquant que le groupe confirmait ses objectifs financiers pour 2024.
Santander, fortement implanté en Europe et en Amérique latine, a ainsi dégagé un produit net bancaire - équivalent de son chiffre d’affaires - de 34,7milliards d’euros, soit 8% de plus qu’il y a un an.
Le groupe, qui enchaîne depuis plusieurs trimestres les résultats records, se dit par ailleurs «convaincu» qu’il poursuivra «sur cette lancée jusqu’à la fin de l’année et en 2025», malgré «un environnement géopolitique de plus en plus volatile».
La publication de ces résultats survient en plein débat, en Espagne, sur l’avenir d’un impôt exceptionnel sur les grands groupes énergétiques et bancaires, initialement instauré pour deux ans, mais que le gouvernement souhaite pérenniser au-delà de 2024.
Cette décision a suscité de vives réactions de la part des entreprises concernées, engagées dans un bras-de-fer avec l’exécutif pour tenter de le dissuader de mener à bien ce projet.
Cette mesure peut nuire à «la croissance», a ainsi mis en garde jeudi dernier Ana Botin lors d’un forum bancaire à New-York. «On doit autoriser les entreprises à gagner de l’argent», a-t-elle ajouté.