Déployer une stratégie ambitieuse en matière de biodiversité

Mirova

3 minutes de lecture

Pourquoi les investisseurs privés ont un rôle clé à jouer dans l’accélération des initiatives en faveur de la biodiversité.


Pourquoi les investisseurs doivent-ils s’intéresser à la biodiversité?

A l’image du changement climatique, le déclin de la biodiversité menace nos activités, nos modes de vie et, en fin de compte, la survie de l’espèce humaine. Bien qu’elle soit vitale pour l’humanité, la production alimentaire évolue actuellement sur une trajectoire intenable. Les pratiques agricoles actuelles, qui exercent les pressions les plus fortes sur la biodiversité, mettent également en péril la capacité même de l’agriculture à nourrir durablement la population. La dégradation des sols menace des services écosystémiques essentiels comme la régulation et la filtration de l’eau, ce qui réduit également la capacité de résistance au changement climatique.

Les écosystèmes sont également des puits de carbone essentiels et leur restauration par des entreprises du secteur alimentaire souhaitant atténuer d’elles-mêmes leur impact peut jouer un rôle majeur pour atteindre la neutralité des émissions d’ici 2050 et l’absence totale de perte de biodiversité d’ici 2030.

Sur le plan strictement économique, 55% du PIB mondial dépend directement de la bonne santé de la biodiversité2. En outre, la dégradation de la biodiversité induit d’une part des risques de transition et des risques physiques susceptibles d’entraîner des pertes de profit immédiates pour les investisseurs et, d’autre part, des risques systémiques capables de déstabiliser les marchés financiers au-delà des secteurs dépendants des services écosystémiques.

Pour parvenir à une perte de biodiversité nulle d’ici 2030, nos modes de production et de consommation vont devoir changer de manière systémique et rapide. À cet égard, la sélection active des actifs peut assurer un rôle majeur pour insuffler un changement aussi radical.

Quelles sont nos responsabilités en tant qu’investisseur?

Les investisseurs privés ont un rôle clé à jouer pour accélérer les initiatives en faveur de la biodiversité en apportant des capitaux aux entreprises qui fournissent des solutions efficaces.

Les tests de résistance liés à la nature menés par la Banque mondiale mettent en évidence trois actions prioritaires. La première, la réduction des subventions préjudiciables3, est une prérogative des Etats. Les deux autres priorités sont en revanche entre les mains du secteur privé: rémunérer les propriétaires d’actifs naturels pour éviter la conversion des terres et investir dans la recherche sur l’agriculture. Pour y parvenir et pour atteindre l’objectif «zéro perte» d’ici 2030, le secteur financier doit se mobiliser afin d’apporter des financements de l’ordre de 200 milliards de dollars.

À l’heure actuelle, près de 143 milliards de dollars sont mobilisés chaque année pour la conservation de la biodiversité, l’essentiel provenant du secteur public. En comparaison, 632 milliards de dollars sont mobilisés chaque année pour des projets liés au climat4. Le financement de la biodiversité doit absolument augmenter chaque année, sans oublier l’importance majeure du dialogue avec les acteurs sur les chaînes de valeur durables et la mesure des empreintes écologiques.

Quelles sont les initiatives concrètes de Mirova en tant que chef de file des investisseurs dans le domaine de la durabilité?

Face à ces besoins d’investissement gigantesques, Mirova a décidé de faire évoluer ses méthodologies en matière de durabilité tout en s’alignant sur les cadres réglementaires. Par exemple, la conformité des portefeuilles à l’Article 9 du règlement SFDR garantit une définition claire de l’impact positif et cela se reflète dans ses méthodologies ESG sectorielles.

Mirova privilégie les entreprises qui œuvrent à la réduction des pressions sur la biodiversité en renforçant la circularité de leur activité, en réduisant leur pollution, ou encore en prenant des mesures d’atténuation des conséquences du changement climatique, notamment l’utilisation durable des terres grâce à des synergies avec la sylviculture durable. Le déploiement des critères liés au principe «do no significant harm» favorise la réduction des risques. Comme les secteurs à fort impact, comme l’agriculture, ne sont pas suffisamment couverts par la taxonomie de l’UE, Mirova a comblé ce déficit en développant sa propre taxonomie de l’impact positif, qui devrait progressivement converger avec les futures mises à jour de la taxonomie.

Mirova a également actualisé ses priorités annuelles en matière d’engagement afin d’encourager les entreprises des secteurs «importants» à réduire leurs impacts, en proposant une série d’actions visant à garantir des normes minimales et à atteindre des pratiques avancées. L’agriculture régénératrice est une bonne illustration de cette problématique : les exigences minimales dans ce secteur comprennent la publication de lignes directrices à l’intention des fournisseurs, et les pratiques avancées exigent une évaluation/certification des pratiques agricoles par un prestataire indépendant à l’aide d’un tableau de bord.

Pour découvrir l’interview complète, rendez-vous sur le site de Natixis Investment Managers.
Rédigé en janvier 2023.

 

1Source: e.
2Source: 
3Subsidies which have been identified as environmentally harmful.
4Source: Financing Nature: Closing the Global Biodiversity Financing Gap – Paulson Instituthttps://www.pwc.com/gx/en/news-room/press-releases/2023/pwcboosts-global-nature-and-biodiversity-capabilities.htmlhttps://royalsociety.org/topics-policy/projects/biodiversity/human-impact-on-biodiversity/

 

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