Bonne nouvelle! Le taux de survie à cinq ans des femmes chez qui un cancer du sein a été diagnostiqué aux Etats-Unis est désormais de 90%. Mais ce chiffre ne doit pas masquer une autre réalité: une femme sur huit (soit 12%) développera une forme invasive de cancer du sein au cours de sa vie. En 2020, deux millions de nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués dans le monde.

Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent chez les femmes et le deuxième plus meurtrier, après le cancer du poumon. Cette réalité souligne l'urgence de poursuivre des progrès dans le traitement de cette maladie. Pour rappel, 685’000 femmes sont décédées d'un cancer du sein en 2020.

La compréhension plus approfondie des signatures génétiques de différents types de cancer, permet de personnaliser les traitements et de développer des médicaments hautement spécialisés. Un exemple marquant est Herceptin, qui a révolutionné le pronostic du cancer du sein «HER2-positif», une forme particulièrement agressive. Cependant, malgré ces progrès, le médicament n'est efficace que chez 20% des patientes atteintes par cette mutation génétique.

L'année dernière, la Food and Drug Administration (FDA) des Etats-Unis a approuvé un nouveau médicament pour le cancer du sein triple négatif, l’une des formes les plus complexe de cancer du sein à traiter. Les traitements du cancer du sein héréditaire progressent également, de même que les thérapies pour les cancers métastatiques ou résistants aux traitements standard.

D’autres développement sont à noter ces dernières années:

• Dans le domaine de l'immunothérapie, des recherches prometteuses sont menées, dans le but de stimuler le système immunitaire de manière à ce qu'il puisse combattre les tumeurs plus efficacement.
• La personnalisation croissante des thérapies anticancéreuses est de plus en plus adaptées à chaque patient.

Les coûts de certains traitements augmentent rapidement, limitant parfois leur accès. Si les avancées technologiques ont ouvert des possibilités formidables pour lutter contre les maladies, elles ont aussi contribué à une forte hausse des prix. Notons cependant que la concurrence et les négociations entre les autorités de santé et les fabricants contribuent à rendre les traitements plus abordables avec le temps.

Les investisseurs et notamment institutionnels ont un rôle crucial, en particulier dans le financement d’entreprises non cotées. Leurs investissements contribuent au financement des innovations de demain. Ce n'est que lorsque les brevets expirent dix à douze ans après leur autorisation de mise sur le marché que la concurrence des médicaments génériques et biosimilaires devient très forte et que les prix commencent à baisser. Il est donc judicieux de prendre des participations dans des entreprises performantes à un stade précoce, par exemple en amont des trois phases d'essais cliniques qui doivent être réalisées avant l'autorisation de mise sur le marché.

Une chose est claire, en oncologie, la rentabilité est un facteur décisif qu'il ne faut pas négliger. Et avec le vieillissement de la population mondiale, le potentiel est immense et les groupes de santé ne ménagent ni leurs efforts ni leurs dépenses pour le développement de traitements.

Même en période de turbulences, comme lors de la pandémie de Covid, les investisseurs ont continué à financer des projets de recherche. Ainsi, le développement rapide de vaccins à ARNm a permis aux travaux de recherche sur le cancer de se poursuivre presque sans interruption. En résumé, la recherche actuelle est à l'aube d'énormes découvertes et offre, selon nous, un énorme potentiel à long terme aux investisseurs qui souhaitent utiliser leur capital pour améliorer la santé de l'humanité dans le monde entier.