La montagne de dettes US ne cesse d’augmenter.
Il y a trois ans, Donald Trump, le président américain nouvellement élu, déclara haut et fort que la dette publique US ferait bientôt partie de l’Histoire. Mais le sujet disparut rapidement de la table. Au contraire, les Etats-Unis enregistrent d’énormes déficits budgétaires, malgré une reprise économique record. Et cela ne changera pas ces prochaines années sans un revirement politique. A long terme, la dette publique menace de dépasser 100 % de la production économique. A l’heure actuelle, les acteurs du marché semblent ignorer le problème. Mais cela pourrait changer à un moment donné.
Les indicateurs économiques avancés se sont stabilisés à un faible niveau ces dernières semaines. En Allemagne, l’économie a connu une croissance marginale au troisième trimestre, ce qui a permis d’éviter une récession. Toutefois, il n’y a actuellement aucun signe d’une éventuelle accélération de la croissance. Au contraire, nous tablons sur des taux de croissance faibles, mais positifs, pour l’année prochaine, tant en Suisse qu’en Europe et aux USA.
A l’automne, les grandes banques centrales se sont assurées que leur politique monétaire résiste à l’hiver. Chaque mois, la Banque centrale européenne (BCE) achète des obligations pour une durée indéterminée à hauteur de 20 milliards d’euros. Entretemps, la Fed a achevé le «simple» ajustement de sa politique monétaire dans l’immédiat. De nouvelles baisses de taux de part et d’autre de l’Atlantique ne sont pas attendues pour l’instant. De même, on ne peut pas s’attendre à des taux d’intérêt plus élevés pendant au moins les 18 prochains mois. La politique monétaire devrait rester très accommodante en 2020.
Les risques (géopolitiques) sont récemment passés quelque peu au second plan. Le conflit com-mercial entre les USA et la Chine n’a même pas encore abouti à l’annonce du «Phase 1-Deal», un accord minimal qui pourrait éventuellement durer jusqu’à l’année prochaine. Or selon nous, il risque de décevoir les deux parties, d’une manière ou d’une autre. Le «Brexit» est, lui aussi, passé au second plan, mais pourrait se retrouver sur le devant de la scène après les élections du 12 décembre prochain.
Pour l’année en cours, les marchés financiers s’en tiennent aux schémas saisonniers typiques – les marchés des actions se présentent donc sous leur meilleur jour au quatrième trimestre. Après des gains de cours à deux chiffres, déjà élevés, à nos yeux, il ne devrait plus y avoir de rallye prononcé en fin d’année, selon nous. Nous maintenons donc notre tactique de placement actuelle.