Le cours de l’USD/CAD a continué à reprendre de la hauteur au mois d’octobre malgré la faiblesse généralisée du billet vert sur le marché des changes. Alors que l’euro et la livre sterling reprennent de la hauteur depuis leur plus bas de début octobre, le dollar canadien est resté sous pression.

Le dollar canadien est tout d’abord pénalisé par des publications économiques décevantes. Les dernières publications de l’inflation et du PIB canadiens ont été inférieures aux attentes, tandis que les prix des logements et les ventes de produits manufacturés sont en baisse. Ces décevantes publications canadiennes alimentent les spéculations autour d'un potentiel pivot monétaire précoce de la Banque du Canada, creusant l'écart de taux d'intérêt entre les États-Unis et le Canada. En effet, le différentiel des taux à un an entre ces deux pays a atteint son plus haut niveau depuis début juin à 40 points de base (0,40%).

Par ailleurs, le dollar canadien subit l'impact de la chute significative des prix du pétrole ces dernières semaines. En tant que quatrième producteur mondial de pétrole, avec une production dépassant 5 millions de barils par jour, la récente baisse d'environ 20% des prix du pétrole sur deux mois est susceptible de peser sur la monnaie canadienne.

Analyse technique du cours de l’USD/CAD

Sur le plan technique, l’USD/CAD est récemment sorti par le haut d’un canal descendant dans lequel il évoluait depuis l’automne de l’année dernière, ce qui est de bon augure pour une poursuite de la tendance haussière de fond.

L’USD/CAD revient désormais buter sous une résistance majeure à environ 1,3870. Un dépassement de ce seuil renforcerait les perspectives haussières et la prochaine résistance majeure à surveiller serait le plus haut de 2020 à 1,4567.

A l’inverse, ces perspectives haussières seraient invalidées en cas de repli sous la moyenne mobile à 200 séances, actuellement à 1,35.

Le prochain catalyseur majeur de l’USD/CAD sera la publication des chiffres sur l’inflation des Etats-Unis pour le mois d’octobre ce mardi. Le consensus anticipe un ralentissement de l'inflation à 3.3%, contre 3.7% en septembre, mais l'IPC core (hors alimentation et énergie) est attendu stable à 4.1%.