Zone euro: facture relevée pour les banques supervisées

AWP

1 minute de lecture

La BCE annonce un bond de plus de 10% des frais cette année notamment à cause du brexit.

La BCE facturera près de 475 millions d’euros en 2018 aux banques placées sous sa surveillance, un bond de près de 11% sur un an lié aux coûts du Brexit et à de nouveaux tests de résistance, a-t-elle annoncé lundi.

«Les dépenses totales au titre de la supervision bancaire sont estimées à 502,5 millions d’euros pour 2018, elles sont partiellement couvertes par un excédent non dépensé en 2017 de 27,7 millions d’euros», a expliqué le superviseur unique (MSU) logé depuis fin 2014 au sein de la BCE à Francfort.

Parmi les 118 banques surveillées, les plus «importantes» verseront environ 90% des redevances et les «moins importantes» les 10% restants, a-t-il été précisé.

Ce coût est supérieur à ce qui avait été retenu en 2017, ce qui s’explique notamment par un facteur indépendant de la BCE, le Brexit. Comme des banques opérant au Royaume-Uni vont relocaliser en partie leurs activités sur le Vieux Continent, le gendarme européen des banques veut s’assurer que ces activités soient correctement supervisées et, en cas de mauvaise fortune, qu’elles puissent être démantelées selon les règles en vigueur en zone euro.

S’ajoute cette année la conduite d’une nouvelle campagne de tests de résistance des banques dont les résultats seront dévoilés à l’automne.

Ce «moment de vérité» pour les banques, selon les termes employés par le superviseur, permettra d’évaluer leur capacité à résister à des chocs économiques.

«Les banques restent confrontées à d’importants défis, comme l’assainissement de leur bilan et la réduction d’expositions largement héritées de la crise financière et de la grande récession qui s’en est suivie», a déclaré Mario Draghi, président de la BCE, en préface du rapport annuel du MSU pour l’année 2017.

Cela revient pour le superviseur à mettre l’accent sur la surveillance des prêts à risques, qui représentaient fin 2017 une montagne de plus de 750 milliards d’euros dans les bilans des banques, empêchant nombre d’entre elles d’utiliser plus efficacement leurs ressources.

A lire aussi...