Malgré l’Ukraine, la BCE juge «acceptable» les dividendes gonflés post-COVID

AWP

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Pas question pour le superviseur de revenir, en réponse à la guerre en Ukraine, à une limitation générale des versements aux actionnaires.

La Banque centrale européenne a jugé mardi «acceptable» la forte hausse des enveloppes de dividendes versées par les banques à leurs actionnaires après la fin des restrictions liées au COVID-19 et ce, malgré la guerre en Ukraine.

Le «rattrapage» en termes de dividendes – et de rachats d’actions – qui seront versés en 2022 au titre de l’année 2021 est «globalement acceptable compte tenu de la période de restriction précédente», a déclaré le président du superviseur au sein de la BCE, Andrea Enria, lors d’un colloque.

Autrement dit, pas question pour le superviseur de revenir, en réponse à la guerre en Ukraine, à une limitation générale des versements aux actionnaires, alors que pareille restriction avait été dictée jusqu’à fin 2021 en raison de la pandémie de COVID-19.

M. Enria observe néanmoins que les banques particulièrement exposées par la guerre en Ukraine «révisent leurs plans de distribution».

Les quelques 115 plus grosses banques en zone euro, directement supervisées par la BCE, prévoient de verser 47 milliards d’euros en dividendes et rachats d’actions en 2022, sur base d’un bénéfice net global de 94 milliards, selon des données de la BCE.

Il en ressort un taux de distribution de 50% du résultat, contre 35% en 2021 sur la base des bénéfices des années 2019 et 2020.

La guerre en Ukraine a fait chuter les marchés boursiers mondiaux et les valeurs bancaires ont été parmi les plus touchées.

Active en Russie, l’italienne UniCredit a cependant assuré être toujours en mesure de verser aux actionnaires les 1,2 milliard d’euros de dividendes proposés pour 2021.

De même, la Société Générale a annoncé au terme d’un exercice 2021 record un dividende de 1,65 euro par action ainsi qu’un programme de rachat d’actions d’environ 915 millions d’euros.

La BCE mène un dialogue avec les instituts pour s’assurer que les versements aux actionnaires se fait tout en préservant un matelas suffisant en capitaux.

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