La Roumanie, pays riche en histoire et en culture, a connu d'importantes transformations économiques depuis la chute du communisme en 1989. Ces changements, bien que prometteurs, ont également entraîné des défis tels que l'inégalité des revenus et l'accès limité au financement. En effet, la transition d'une économie planifiée à une économie de marché a été un parcours complexe et difficile pour la Roumanie. Cette transformation a impliqué la privatisation des entreprises publiques, la mise en œuvre de réformes structurelles et la gestion de l'inflation et de l'instabilité économique. L'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne en 2007, bien qu'elle ne soit pas membre de l'espace Schengen, a marqué une étape importante, donnant accès à un soutien financier et à des opportunités d'investissement étranger. La microfinance a joué un rôle crucial dans la résolution de ces problèmes et dans le développement économique de la Roumanie.

Les défis économiques de la Roumanie

Pour autant, l'inégalité des revenus reste un problème important, dont un écart de richesse exacerbé entre les zones urbaines et rurales. En effet, l'accès aux services bancaires traditionnels peut être limité, en particulier pour les habitants des zones rurales ou les personnes à faible revenu, ce qui entrave leur croissance économique et leur développement. 

La Roumanie reste confrontée à un taux de chômage relativement élevé, en particulier chez les jeunes, ce qui entraîne une sous-utilisation des ressources humaines, bien qu'il soit inférieur à la moyenne de 7,4% pour l'Europe de l'Est.

Aussi, une part importante de l'activité économique en Roumanie se déroule dans le secteur informel, ce qui se traduit par des entreprises non enregistrées et des revenus non déclarés, ce qui a un impact sur les recettes fiscales et la transparence économique.

De plus, la Roumanie reste confrontée à un taux de chômage relativement élevé, en particulier chez les jeunes, ce qui entraîne une sous-utilisation des ressources humaines, bien qu'il soit inférieur à la moyenne de 7,4% pour l'Europe de l'Est. Le taux de chômage en Roumanie était en moyenne de 6,7% au cours de la décennie jusqu'en 2022 où il s’est abaissé à 5,6%. 

Si ces défis laissent entrevoir une large marge de progrès en matière de développement économique pour la Roumanie, les exemples d’entrepreneurs décidés à ouvrir la voie vers la croissance ne manquent pas. 

La résilience de Cătălin Badrea

Cătălin Badrea, un entrepreneur déterminé de Iași (connue comme la capitale culturelle de la Roumanie, où se trouvent la plus ancienne université roumaine et la première école d'ingénieurs) a créé son entreprise en 1993, en exploitant d'abord un petit magasin. Au fil du temps, il a étendu son activité, se spécialisant dans les produits de puériculture et en ouvrant de nouveaux magasins. Cependant, en 2012, un incendie dévastateur a détruit ses magasins et ses marchandises, le plongeant dans la tourmente financière.

Mais, Cătălin Badrea ne s’est pas découragé. La même année, il a lancé Călin Company Junior. Afin que Mr. Badrea puisse développer sa nouvelle entreprise une institution de microfinance est intervenue en tant que partenaire financier. Celui-ci a donc pu acheter un véhicule pour le transport de marchandises, rationalisant ainsi la logistique de son entreprise et contribuant à sa croissance. Aujourd'hui, Călin Company Junior est une entreprise familiale florissante qui possède plusieurs magasins et contribue à l'économie locale.

Comme le montre l’exemple de Mr. Badrea, la présence des institutions de microfinance en Roumanie a permis de relever bien des défis et de promouvoir un financement responsable ainsi que de favoriser la croissance d'entreprises dans divers secteurs, notamment l'agriculture et le commerce de détail. Alors que la Roumanie poursuit son chemin vers le développement économique, les institutions de microfinance joueront un rôle crucial en comblant les lacunes et en permettant aux individus et aux entreprises de prospérer dans un environnement économique dynamique.