L’or des Suisses, une passion méconnue

Emmanuel Garessus

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Les Suisses détiennent 17 milliards de francs de bijoux en or, selon un sondage de l’Université de Saint-Gall sur mandat de Philoro Suisse.

© Keystone

Exactement 66% des Suisses détiennent des bijoux en or, selon un sondage représentatif mené en août et septembre 2023 auprès de 2633 par l’Institut für Marketing und Customer Insight de l’Université de Saint-Gall, avec le soutien de Philoro Suisse, et présenté à la presse mardi.

Au total, la valeur estimée de cet or physique détenue par les adultes atteint 17,18 milliards de francs. Elle correspond aussi à  319 tonnes d’or, soit à l’équivalent d’une Airbus A350. L’agence AWP observe que cela représente nettement moins que les avoirs d’or de la BNS (1040 tonnes).

La proportion de détenteurs d’or est légèrement supérieure auprès des femmes (69%) que des hommes (63%). Mais la valeur détenue par les hommes est largement supérieure (3136 francs, contre 1636 francs).

Ce ne sont pas les plus âgés qui détiennent le plus de métal jaune sous forme physique, mais les 40 à 49 ans.

Plus le niveau de revenu et de formation est élevé et plus le montant de métaux précieux, sous forme physique, est élevé. Le taux atteint 82% pour les plus de 12 000 francs de salaire mensuel, 72% des 4000 à 8000 francs et seulement 51% des moins de 4000 francs.

Ce ne sont pas les plus âgés qui détiennent le plus de métal jaune sous forme physique, mais les 40 à 49 ans (4463 francs). On note que 71% des 40 à 49 ans disent avoir des bijoux en or chez eux.

Le montant moyen de bijoux en or détenus par les Suisses s’élève à 2375,8 francs, selon l’estimation des sondés, et il est réparti en moyenne en 7,1 objets.

Les Suisses italiens sont le plus friands d’or (3180 francs), devant les Alémaniques (2697 francs) et les Romands (1339 francs). Ce sont également les sondés italophones qui déclarent avoir le plus vendu de métal précieux.

Les commerçants spécialisés locaux représentent le principal canal de vente (33%), devant les bijoutiers (32%). Une petite majorité des sondés (52%) déclare avoir déjà procédé à des ventes et 77% s’imaginent pourvoir passer à l’acte à l’avenir. La différence entre ces pourcentages s’explique par le fait que les ventes résultent d’un objectif précis. La première raison avancée pour la vente est celle d’avoir rapidement des disponibilités (35), puis d’acheter de nouveaux bijoux (15%), de financer les vacances (12%), sans but pris (11%), d’acheter une voiture (9%, d’investir dans des placements financiers (9%), et dans son logement (8%).

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