La croissance des entrées de commandes a été particulièrement solide dans les divisions Flow Equipment et Chemtech, qui ont crû de manière organique de respectivement 11,5% et 19,8%.
Le groupe industriel Sulzer a vu ses entrées de commandes bondir de 10,2% sur les neuf premiers mois de l’année à 2,59 milliards de francs. En dépit de cette solide progression, les prévisions de ventes pour l’ensemble de l’année sont abaissées, notamment car des reports de projets freinent la livraison des engagements, indique mercredi l’entreprise.
La croissance des entrées de commandes a été particulièrement solide dans les divisions Flow Equipment et Chemtech, qui ont crû de manière organique de respectivement 11,5% et 19,8%. A 1,07 milliard et 621,6 millions, les commandes sont supérieures aux prévisions des analystes dans ces deux segments. Dans les services, la hausse a été de 2,6% à 894 millions, en ligne avec le consensus. Au total, le carnet d’ordres atteint la valeur sans précédent de 1,95 milliard, précise le communiqué.
Sur le seul troisième trimestre, les commandes ont enflé de 8,3% en terme organique, portées par le domaine de l’énergie et de l’industrie dans la division Flow Equipment ainsi qu’une solide croissance dans le renouvelable pour le segment Chemtech.
Pour l’ensemble de l’année, Sulzer a revu à la baisse ses prévisions de ventes. Ces dernières ne sont plus attendues en hausse de 2 à 4%, ajustées de la sortie du marché russe, mais à niveau stable sur un an. Les confinements en Chine, les pénuries de certains composants et l’allongement des délais pour certains projets expliquent qu’une partie des ventes sera reportée de 2022 à 2023.
Par contre, l’entreprise revoit à la hausse son objectif de croissance des entrées de commandes, qui sont désormais attendues en hausse de 6 à 8%, contre 3 à 5% auparavant. La marge opérationnelle est de son côté toujours projetée proche de 10%. Le bénéfice net subira pour sa part l’impact significatif de la sortie du marché russe.
Les entrées de commandes du troisième trimestre ont dépassé les prévisions plutôt retenues des analystes, commente Baader Helvea. De son côté, la Banque cantonale de Zurich (ZKB) salue une croissance dynamique et la confirmation de l’objectif de rentabilité, qui témoigne à la fois de prix adaptés et de la discipline en matière de coûts. Les spécialistes saluent également la nomination de Jan Lüder, qui a été capable de ramener dans les chiffres noirs Thyssenkrupp Mining Technologies lors de son précédent mandat.
Vers 9h30, le titre Sulzer prenait 0,6% à 67,20 francs dans un SPI en hausse de 0,14%.
En parallèle à la présentation de ses commandes après neuf mois, Sulzer a fait part mercredi de la nomination de Jan Lüder en tant que directeur de Flow Equipment, principale division du groupe de Winterthour. M. Lüder, qui prendra ses fonctions dès janvier prochain, succède à l’ex-patron de Sulzer, Frédéric Lalanne, lequel assumait la direction de l’unité active dans les pompes.
Au bénéfice d’une vaste expérience dans la direction d’entreprises industrielles, Jan Lüder dirige depuis 2019 Thyssenkrupp Mining Technologies, une ancienne filiale du géant allemand de la sidérurgie Thyssenkrupp spécialisée dans les équipements pour l’industrie minière et cédée l’an dernier au groupe danois d’ingénierie de la construction FLSmidth, ressort-il du communiqué de Sulzer. Auparavant, il a exercé des responsabilités au sein de plusieurs sociétés de Thyssenkrupp, après avoir un temps la tête de Primetals Technologies et de Siemens Metal Technologies.
Il y a un peu plus d’une semaine, la présidente du conseil d’administration de Sulzer, Suzanne Thoma, a pris la haute main sur la direction exécutive du groupe zurichois également, évinçant au passage le directeur général Frédéric Lalanne six mois à peine après sa promotion à ce titre. L’ancienne patronne de BKW se propose notamment de mener un examen exhaustif et approfondi de la stratégie de l’entreprise de Winterthour.
Suzanne Thoma doit conserver la double casquette de présidente de l’organe de surveillance et de la direction générale au moins jusqu’au déploiement de la première étape de la future feuille de route. Les premières conclusions de ce passage en revue sont attendues sur la première moitié de l’an prochain.