Les banquiers tessinois moins optimistes au 2e trimestre

AWP

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La dynamique de la clientèle étrangère présente quelques signes d’essoufflement.

Même s’ils restent majoritaires, les acteurs du secteur bancaire au sud des Alpes satisfaits de la marche de leurs affaires ont nettement diminué entre avril et juin, selon la dernière enquête conjoncturelle publiée mardi par le bureau tessinois des statistiques.

«Le solde reste positif, mais inférieur aux relevés précédent», signalent les auteurs de l’étude. La plupart des établissements sondés ont rapporté une demande en hausse tant de la part des particuliers que des entreprises, mais la dynamique de la clientèle étrangère présente quelques signes d’essoufflement.

Le nombre d’instituts signalant une hausse du volume des transactions sur titres et des crédits accordés a «nettement augmenté», alors que le solde des avoirs sous gestion est resté semblable à celui relevé en avril.

Dans l’ensemble, les niveaux d’emplois sont jugés corrects, et une minorité de participants les a même qualifiés d’insuffisants, ce qui se reflète dans le nombre d’établissements ayant renforcé leurs effectifs. Une claire majorité anticipe par ailleurs une nouvelle croissance au cours des trois prochains mois, indiquent les statisticiens tessinois.

«Les incertitudes à propos de l’autorisation d’exercer des activités transfrontalières rendent de plus en plus difficiles les relations avec certains pays, dont l’Italie, notoirement réticente à une reconnaissance réciproque des services bancaires», estime Franco Citterio, directeur de l’Association bancaire tessinoise (ABT), cité dans l’enquête.

Il observe toutefois que les tensions géopolitiques et la crise de gouvernance transalpine incitent les investisseurs à renforcer leurs positions en francs et à se rapprocher de la place financière helvétique.

«Il en résulte une situation paradoxale, où une demande potentielle de services bancaires est entravée par des règles et des limites normatives, établis au nom de la libéralisation des marchés financiers», déplore le patron de la faîtière.

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