Le dollar refait surface avec la remontée des taux et de bons indicateurs US

AWP

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Après avoir frôlé la parité un peu plus tôt, le billet vert faisait de nouveau reculer l’euro, en baisse de 0,93% à 0,9893 dollar pour un euro, vers 21h45.

Le dollar se reprenait mercredi après plusieurs journées difficiles, requinqué par plusieurs indicateurs américains meilleurs que prévu et la remontée des taux obligataires.

Après avoir frôlé la parité un peu plus tôt, le billet vert faisait de nouveau reculer l’euro, en baisse de 0,93% à 0,9893 dollar pour un euro, vers 19H45 GMT.

Les employeurs privés ont créé 208.000 emplois en septembre aux Etats-Unis, selon le cabinet ADP, soit plus que les 200.000 anticipés par les économistes.

Pour Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics, si le marché de l’emploi montre des signes de modération, le déséquilibre entre l’offre et la demande «se poursuit», à la faveur des demandeurs d’emplois, signe de la résilience de l’économie américaine.

Un constat confirmé, selon Will Compernolle, de FHN Financial, par l’enquête ISM dans le secteur des services, qui a montré, mercredi également, des «difficultés pour embaucher».

Au total, l’indice ISM est ressorti à 56,7%, contre 56,0% prévu par les économistes.

«Jusqu’ici, le secteur des services est passé outre les hausses de taux» de la banque centrale américaine (Fed), selon Will Compernolle, pour qui la vigueur de ce domaine d’activité compense le ralentissement entrevu dans l’industrie manufacturière, lundi.

«Ce rapport montre que les entreprises ont toujours du mal à augmenter suffisamment leurs capacités et à recruter, ce qui pousse les prix à la hausse et maintient la pression sur la Fed» dans son cycle de resserrement monétaire.

Déjà en hausse, les taux obligataires se sont encore davantage tendus et le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans ressortait à 3,74%, contre 3,61%.

Après avoir été nourris par l’espoir d’une décélération anticipée de la Fed ces derniers jours, les opérateurs croient plus que jamais à une institution fédérale partie pour porter son taux directeur à une fourchette de 4,50% à 4,75% au minimum d’ici à février prochain, contre 3,00% à 3,25% actuellement.

Pour Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, les cambistes se sont emballés mardi après la décision de la banque nationale d’Australie (RBA) de ne relever son taux directeur que d’un quart de point, alors que le marché attendait un demi-point, y voyant un possible signe avant-coureur d’une accalmie chez les banques centrales.

«C’était idiot», selon l’analyste. Ce relèvement modéré «ne nous dit rien sur personne, à part sur l’Australie».

Plus encore que l’euro, la livre souffrait mercredi, en baisse de 1,14% à 1,1345 dollar pour une livre, après le discours de la Première ministre britannique Liz Truss à l’occasion du congrès du parti conservateur. La cheffe du gouvernement britannique n’a fait aucune annonce, qualifiant son approche budgétaire de «responsable».

Pour Marc Chandler, en revenant sur une baisse d’impôts pour les plus aisés, le gouvernement britannique n’a pas modifié en profondeur son plan de soutien, qui avait fait peur aux cambistes à l’égard de la situation financière du pays.

Après avoir chuté jusqu’à 3,74%, le rendement des emprunts d’Etat britanniques à 10 ans est repassé au-dessus de 4%, à 4,03%, ce qui témoigne d’un regain de nervosité des investisseurs vis-à-vis de la dette du Royaume-Uni, au détriment de la livre.

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