Le dollar poursuit son repli face à l’euro avant une semaine américaine chargée

AWP

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Vers 19h50, le billet vert cédait 0,70% face à l’euro à 1,0027 dollar pour un euro, la monnaie européenne repassant légèrement au-dessus de la parité pour la première fois en onze jours.

Le dollar a poursuivi son repli lundi face à l’euro qui est passé au-dessus de la parité, dans le sillage du ralentissement du marché de l’emploi américain vendredi et en attendant les élections de mi-mandat aux Etats-Unis.

Vers 18H50 GMT, le billet vert cédait 0,70% face à l’euro à 1,0027 dollar pour un euro, la monnaie européenne repassant légèrement au-dessus de la parité pour la première fois en onze jours. Le dollar lâchait 1,30% face à la livre à 1,1528 dollar.

«Le dollar américain est resté en retrait après sa forte baisse vendredi, répondant aux signes d’un refroidissement du marché du travail américain», élément clé de l’évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), notait Joe Manimbo de Convera Financial Services.

La devise européenne était aussi soutenue par un bon indicateur allemand qui a montré un rebond inattendu de la production industrielle à +0,6% en septembre, soulignait l’analyste.

En outre, notait Shaun Osborne de Scotiabank, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau «a indiqué au journal Irish Times que la BCE devait continuer à relever les taux jusqu’à ce que l’inflation ait clairement atteint un pic».

«Si même les voix les plus modérées parmi les responsables monétaires considèrent qu’il y a encore des risques que les prix montent dans les mois qui viennent, cela veut clairement dire que la BCE doit encore faire monter les taux et donc que l’euro peut augmenter ses gains dans les semaines à venir», a ajouté l’analyste.

Au sujet des législatives américaines, «le principal risque pour le dollar est que les républicains prennent le contrôle de la Chambre des représentants et du Sénat, ce qui laisserait l’administration dans l’incapacité d’agir en cas de coup dur pour l’économie», prévient Francesco Pesole, analyste chez ING.

En revanche, «un Congrès divisé, avec seulement la Chambre des représentants sous contrôle républicain, est probablement déjà intégré dans le prix du dollar», ajoute-t-il.

Jeudi l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis permettra aux investisseurs d’évaluer si la Fed peut ralentir ses hausses de taux.

Vendredi, un rapport sur l’emploi mitigé avait finalement pesé sur le dollar, le marché se focalisant sur une hausse du taux de chômage à 3,7%.

«Nous pensons que l’inflation va rester élevée, donc nous estimons que la Fed ne va pas changer de position avant février», jugeaient les analystes de BNP Paribas.

Le yuan chinois, en revanche, se repliait face au dollar (-0,63% à 7,2306 yuans pour un dollar).

Les autorités sanitaires chinoises ont douché samedi les espoirs d’un assouplissement de la politique «zéro Covid», en soulignant qu’elle continuera à être appliquée «indéfectiblement», alors que le nombre de nouveaux cas dans le pays a atteint lundi un plus haut en six mois.

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