L’euro redescend sous 1,16 dollar après l’emploi américain

AWP

2 minutes de lecture

La monnaie européenne valait 1,1565 dollar vers 21h, contre 1,1623 dollar jeudi soir.

Le dollar montait face à l’euro vendredi, le billet vert profitant d’un rapport sur l’emploi et les salaires américains favorable à de prochaines hausses de taux d’intérêt de la banque centrale américaine (Fed).

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), la monnaie unique valait 1,1565 dollar, contre 1,1623 dollar jeudi vers 21H00 GMT.

La devise européenne reculait un peu face à la monnaie nippone à 128,46 yens contre 128,73 yens jeudi soir.

Le dollar montait face au yen, à 111,08 yens contre 110,75 yens jeudi soir.

Alors que l’euro avait entamé un rebond face au dollar vendredi en début de séance européenne, le rapport sur l’emploi américain d’août est venu inverser la tendance.

Le taux de chômage aux Etats-Unis s’est maintenu à 3,9%, mais surtout, face aux tensions sur le marché de l’emploi, les salaires ont augmenté. La hausse du salaire horaire moyen sur un an en août --de 2,9%--, est la plus forte depuis juin 2009.

«La croissance des salaires a longuement manqué à la reprise de l’économie américaine, en restant autour des 2% au fil de l’année dernière», a commenté Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Selon lui, la hausse d’août «est potentiellement le signe que le marché du travail se resserre» et devrait encourager la banque centrale américaine (Fed), dont le mandat est de surveiller le niveau d’inflation, à poursuivre son resserrement monétaire.

La Fed, qui a déjà monté ses taux deux fois cette année, pourrait profiter de la santé de l’économie américaine pour relever à nouveau ses taux deux fois avant la fin-décembre.

La probabilité d’un relèvement d’un quart de point de pourcentage (0,25%) des taux lors de la prochaine réunion de la Fed du 26 septembre s’élève désormais à 99% et un deuxième relèvement est anticipé à 74% pour la réunion du 19 décembre, selon les contrats à terme sur les marchés.

Les hausses de taux sont favorables au dollar car elles rémunèrent davantage les investisseurs possédant des devises américaines.

Par ailleurs, alors que de potentielles nouvelles taxes sur 200 milliards de dollars planent déjà au-dessus de Pékin, Donald Trump a jeté de l’huile sur le feu vendredi en envisageant de taxer 267 milliards de dollars supplémentaires de produits chinois, soit l’ensemble des exportations chinoises à destination des Etats-Unis.

Les devises émergentes, dont une vingtaine d’entre elles sont regroupées au sein de l’indice MSCI Emerging Markets Currency, profitaient de leur côté d’un répit et montaient de 0,2% vendredi après quatre séances de baisse de suite. Elles restaient toutefois proches de leur plus bas niveau depuis mi-2017 atteint mercredi.

«Le protectionnisme agressif (de Donald Trump, ndlr) devrait pousser le dollar à de nouveaux sommets face à certaines monnaies émergentes vulnérables, et peut-être même pousser l’euro vers le bas», ont anticipé les analystes de ING.

Concernant la monnaie européenne, les marchés surveilleront la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi prochain, au cours de laquelle aucun mouvement d’envergure n’est attendu.

Toutefois, «une évaluation optimiste de l’économie malgré les incertitudes commerciales pourrait orienter la devise européenne à la hausse à court terme», a estimé Joe Manimbo de Western Union.

Vers 19H00 GMT, l’once d’or valait 1.196,26 dollars, contre 1.199,96 dollars jeudi à 21H00 GMT.

La monnaie chinoise a fini à 6,8438 yuans pour un dollar, contre 6,8355 yuans pour un dollar jeudi à clôture.

Le bitcoin s’échangeait pour 6.412,87 dollars, contre 6.440,22 dollars jeudi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

A lire aussi...