Allemagne: nouvelle baisse du moral des entrepreneurs en juillet

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L’indicateur, réalisé via un sondage mensuel auprès de 9000 entreprises allemandes, recule de 1,3 point à 87,3 points, en baisse pour le troisième mois consécutif, a indiqué l’institut IFO.

Le moral des entrepreneurs en Allemagne a poursuivi sa baisse en juillet, reflétant les difficultés de l’économie allemande entrée en récession, sur fond d’inflation toujours élevée et de crise de l’industrie, selon le baromètre IFO publié mardi.

L’indicateur, réalisé via un sondage mensuel auprès de 9000 entreprises allemandes, recule de 1,3 point à 87,3 points, en baisse pour le troisième mois consécutif, a indiqué l’institut IFO dans un communiqué.

C’est moins que ce que prévoyaient les analystes de l’outil financier Factset, qui tablaient sur un IFO à 88,0 points.

La composante du baromètre mesurant la confiance pour les six mois à venir perd 0,3 point, à 83,5 points.

«L’ambiance au sein des entreprises allemandes s’aggrave (...) la situation économique de l’Allemagne est toujours plus sombre», résume Clemens Fuest, président de l’institut Ifo, cité dans le communiqué.

La première économie européenne est entrée en récession au premier trimestre, avec deux trimestres consécutifs de recul du PIB (produit intérieur brut), dont une baisse de 0,3% entre janvier et mars.

Selon la plupart des experts, la morosité de la conjoncture devrait se poursuivre au cours des prochains mois, et conduire à un recul du PIB annuel en 2023.

«L’économie allemande oscille actuellement entre une faible récession et une reprise faible», commente Fritzi Köhler-Geib, cheffe économiste de la banque publique KfW.

Le pays est plombé par une nette chute de sa consommation domestique, en raison de l’inflation, qui est même repartie à la hausse en juin, à 6,4%, et par les hausses de taux menées tambour battant par la Banque centrale européenne (BCE).

Les prix de l’énergie restent en outre relativement élevés pour le secteur manufacturier, et certaines branches, comme la chimie, peinent à retrouver leur niveau de production d’avant la guerre en Ukraine.

Les exportations, essentielles pour le secteur, sont moins dynamiques, sur fond de ralentissement de la demande en produits allemands en Chine et aux Etats-Unis, deux marchés cruciaux pour le secteur.

Sur le plus long terme, l’Allemagne perd en attractivité industrielle vis-à-vis de ces deux pays, qui bénéficient de prix de l’énergie moins chers et de fortes subventions étatiques.

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