Allemagne: les commandes industrielles reculent en octobre

AWP

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En octobre, les commandes ont reculé de 5,5% sur un an, alors que les conflits commerciaux à l’international ont continué de peser sur l’activité de la première économie européenne.

Les commandes passées à l’industrie allemande ont reculé sur un mois en octobre, s’inscrivant en baisse de 0,4% après un rebond de 1,5% en septembre, qui a été revu en hausse, a indiqué jeudi l’Office fédéral des statistiques Destatis.

Cet indicateur, qui donne un avant-goût de l’activité manufacturière, fait moins bien que les attentes des analystes sondés par Factset, qui tablaient sur un niveau de commandes en baisse de seulement 0,3%. Hors gros contrats, comme les avions, la baisse est encore plus marquée (-1,4%).

La valeur de septembre a été corrigée à la hausse de 0,2 point par Destatis.

En octobre, les commandes ont reculé de 5,5% sur un an, alors que les conflits commerciaux à l’international ont continué de peser sur l’activité de la première économie européenne, en particulier son industrie exportatrice qui se trouve en récession depuis le troisième trimestre de 2018.

Par rapport au mois précédent, la demande intérieure a rechuté (-3,2%) alors que celle en provenance de l’étranger a poursuivi son rebond (+1,5%), avec un bond spectaculaire de +11,1% pour la zone euro qui contraste avec le recul de 4,4% observé pour les pays tiers.

Les commandes de produits semi-finis ont crû de 0,7% et de +0,3% concernant les biens de consommation, tandis que celles de biens d’équipement se sont tassées (-1,1%).

La légère baisse des commandes sur le mois «n’est pas dramatique en soi, d’autant que le mois précédent a été fortement révisé», note Jens-Oliver Niklasch, économiste de la banque LBBW.

Les données d’ensemble montrent toutefois que «l’Allemagne reste un peu en retard sur le plan économique», ajoute-t-il.

L’IFO a indiqué de son côté jeudi que les carnets de commandes dans l’industrie ont encore diminué en novembre, selon un sondage.

L’institut munichois avait signalé fin novembre qu’il tablait néanmoins sur une croissance du PIB allemand de 0,2% au quatrième trimestre.

Cela éloignerait encore la crainte d’une récession après une hausse de 0,1% du PIB de la première économie de la zone euro au troisième trimestre qui suivait un recul de 0,2% au trimestre précédent.

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