Allemagne: la baisse de l’inflation confirmée à 2,9% en janvier

AWP

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La hausse des prix alimentaires recule pour le dixième mois de suite, mais reste bien plus élevée que l’inflation globale, à 3,8% sur un an.

L’inflation est bien repartie en baisse à 2,9% sur un an en janvier, au plus bas depuis 2021, de quoi inciter la BCE à baisser ses taux d’intérêt plus tard dans l’année, selon des chiffres définitifs publiés vendredi.

La hausse des prix à la consommation a reculé de 0,8 point de pourcentage par rapport à décembre, où elle avait rebondi à 3,7% sur un an, après cinq mois de baisse d’affilée, a indiqué l’Institut fédéral de la statistique Destatis dans un communiqué.

Le recul de l’inflation au sein de la première économie européenne s’accélère. La hausse des prix à la consommation s’élevait encore à 9% il y a un an, et à 5,9% en moyenne en 2023.

Le contexte économique n’y est sans doute pas étranger: le Produit intérieur brut allemand a reculé de 0,3% au dernier trimestre de l’année 2023 et devrait «au mieux stagner au premier trimestre» de 2024, selon la Banque fédérale d’Allemagne.

Dans le détail, les prix de l’énergie ont reculé de 2,8% sur un an malgré la fin du plafonnement des prix des produits énergétiques et la hausse en début d’année du prix de la tonne émise de CO2 qui s’est répercutée sur les prix des carburants, du fioul et du gaz naturel.

La hausse des prix alimentaires recule pour le dixième mois de suite, mais reste bien plus élevée que l’inflation globale, à 3,8% sur un an.

La hausse des prix des services, à 3,4%, accélère légèrement avec le retour en janvier du taux plein de TVA à 19% sur la restauration.

Servant de référence à la Banque centrale européenne (BCE), l’indice des prix harmonisé a lui aussi décéléré en janvier, à 3,1% sur un an, se rapprochant de nouveau de l’objectif à terme de 2%.

Pour l’année 2024, la Bundesbank table sur une baisse de l’inflation à 2,7%, estimant que les goulets d’étranglement dans les chaînes de livraison ne constitueront plus un problème majeur et que les marges bénéficiaires des entreprises se normaliseront, malgré des hausses attendues de salaires.

L’inflation a également nettement baissé en France en janvier, à 3,1% sur un an, a indiqué l’Insee la semaine dernière.

L’inflation en zone euro pourrait ralentir «plus rapidement que prévu» dans les mois à venir, en raison de la baisse des prix de l’énergie, a déclaré jeudi Philip Lane, chef économiste de la BCE, à Washington.

Mais la vigueur de la reprise économique, l’incertitude géopolitique, les politiques budgétaires et l’évolution des salaires pourraient influer sur l’inflation plus tard, invitant la BCE à la prudence quant aux décisions à prendre sur les taux d’intérêt, a-t-il ajouté.

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