Les marchés reculent après plusieurs séances de gains

AWP

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Au lendemain d’une nette hausse, Wall Street a conclu dans le rouge: le Nasdaq a reculé de 1,54%, le S&P 500 de 0,83%% et le Dow Jones de 0,12%.

Les Bourses mondiales ont peiné mercredi, confrontées de nouveau à des signes de ralentissement économique tandis que l’élan donné par une inflation américaine plus faible qu’attendu la semaine dernière s’est essoufflé.

Au lendemain d’une nette hausse, Wall Street a conclu dans le rouge: le Nasdaq a reculé de 1,54%, le S&P 500 de 0,83%% et le Dow Jones de 0,12%.

En Europe, Francfort a reculé de 1%, Milan de 0,68%, Paris de 0,52%, Londres de 0,25%. A Zurich, le SMI a cédé 0,81%.

Après plusieurs séances à se satisfaire des chiffres de l’inflation aux États-Unis et de la baisse des taux sur le marché obligataire, les marchés ont revu des signes de ralentissement économique.

Ainsi, la production industrielle américaine s’est légèrement tassée en octobre (-0,1%) et celle de septembre a été nettement revue à la baisse.

Par ailleurs, toujours aux États-Unis, les ventes au détail ont progressé plus qu’attendu en octobre, après être restées stables en septembre, mais ont été tirées cependant par les ventes de carburants à la pompe, les prix étant repartis à la hausse le mois dernier.

Les ventes au détail n’étaient pas mauvaises mais le problème est venu des résultats de grands de la distribution qui ont entraîné vers le bas d’autres distributeurs», a expliqué à l’AFP Adam Sarhan de 50 Park Investments.

«Tant que les chiffres de l’emploi et des dépenses resteront fermes, le risque d’une inflation élevée et tenace subsistera», rappelle Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Les investisseurs parient sur l’idée que la baisse du rythme de l’inflation observée ces derniers mois aux États-Unis permette à la banque centrale américaine de relâcher la pression sur sa politique restrictive et défavorable à l’activité économique.

L’un des gouverneurs de la banque centrale américaine (Fed) s’est montré mercredi favorable à une hausse des taux moins rapide lors de la prochaine réunion, mi-décembre, évoquant un relèvement d’un demi-point de pourcentage, contre trois-quarts de point lors des dernières réunions.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans ont reculé à 3,69% contre 3,76% la veille.

Sur le front géopolitique, les investisseurs ont écarté les craintes d’une escalade dans la guerre en Ukraine après la chute d’un missile sur le territoire Polonais, avec l’Otan qui a contredit les accusations de Kiev d’un tir de missile russe contre la Pologne.

«C’était peut-être une occasion bienvenue pour le marché boursier de prendre un peu de répit pendant la séquence haussière», note également Konstantin Oldenburger, chez CMC Markets.

A l’inverse, au Royaume-Uni, l’inflation s’est encore accélérée en octobre à 11,1% sur un an, au plus haut en plus de 40 ans, à la veille de la présentation du plan économique du nouveau premier ministre.

Moins de bénéfices dans le viseur de Target

La chaîne américaine de supermarchés Target a chuté de 13,12% à Wall Street après la publication de ses résultats. L’entreprise a revu à la baisse ses objectifs financiers, en constatant le retrait des consommateurs dans ses enseignes.

Auto Parts, une chaîne de pièces détachées automobiles, a chuté de 15,23% après des résultats trimestriels décevants et des projections moroses.

Mercedes-Benz baisse les prix face à la concurrence en Chine

Bon dernier de l’indice allemand Dax, le constructeur allemand Mercedes-Benz (-6,20%) a été amené à «repositionner certains modèles EQ en Chine», en clair à baisser les prix de vente de ces SUV électriques haut de gamme ne trouvant pas assez de preneurs, a-t-il indiqué dans un communiqué à l’AFP, confirmant des informations de presse.

Les autres valeurs auto ont reculé dans la foulée: Volkswagen (-4,18%) et BMW (-3,11%). A Paris, Renault a aussi baissé de 3,70%.

Du côté du dollar, du pétrole et du bitcoin

L’euro montait légèrement face au dollar (+0,46% à 1,0399 dollar).

Les prix du pétrole se sont repliés: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, a abandonné 1,06%, pour clôturer à 92,86 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en décembre, a cédé 1,53%, à 85,59 dollars

Le bitcoin perdait 1,53% à 16.554 dollars.

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