Les marchés européens portés par le ralentissement de l’emploi aux Etats-Unis

AWP

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Paris avance de 0,54% et Francfort de 0,59%. Londres, seule place européenne à afficher un bilan hebdomadaire positif, monte de 0,51%, terminant sur un nouveau record. A Zurich, le SMI progresse de 0,56%.

Les indices boursiers évoluent en hausse vendredi et saluent le ralentissement du marché de l’emploi américain en avril, perçu comme un argument en faveur d’une possible première baisse des taux de la banque centrale américaine plus tard dans l’année.

En Europe, Paris a avancé de 0,54% et Francfort de 0,59%. Londres, seule place boursière européenne à afficher un bilan hebdomadaire positif, a gagné 0,51%, terminant sur un nouveau record, à 8’213,49 points, après avoir aussi battu son pic historique en séance, désormais établi à 8’248,73 points. A Zurich, le SMI a gagné 0,56%.

A Wall Street, au lendemain de nets gains, les trois principaux indices maintenaient leur tendance positive: vers 15H50 GMT, le S&P 500 prenait 1,12%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, 1,93% et le Dow Jones 1,13%.

Les investisseurs se sont montrés rassurés par le ralentissement du marché de l’emploi le mois dernier aux États-Unis, où les créations d’emplois ont fortement ralenti en avril, à 175.000 contre 315.000 en mars, et où le taux de chômage a légèrement augmenté, à 3,9% en avril contre 3,8% le mois précédent.

Les marchés espèrent que des signaux d’affaiblissement de l’économie américaine puissent convaincre la Réserve fédérale américaine (Fed) de procéder à un premier abaissement des taux directeurs en septembre.

La Fed maintient ses taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans, dans l’objectif de ramener l’inflation à 2%.

Le président de la Fed Jerome Powell a rappelé mercredi soir, à l’issue de la dernière réunion de l’institution, qu’il avait «un mandat dual: ramener l’inflation à l’objectif cible, mais aussi maintenir la croissance et le marché de l’emploi dans de bonnes conditions», relève Isabelle Vic-Philippe, gérante obligataire à Amundi.

Il faut toutefois «un peu plus de chiffres qui montrent qu’on est sur la voie de la désinflation souhaitée par la banque centrale», ajoute la gérante.

Sur le marché obligataire, les taux se sont nettement détendus après la publication des chiffres de l’emploi, avant de remonter légèrement. Vers 15H45 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans était à 4,51% contre 4,58% en clôture jeudi, et le taux d’intérêt de l’emprunt de l’État allemand à dix ans, qui fait référence en Europe, reculait à 2,50%, contre 2,54% la veille.

Un rachat d’action pour Apple

Apple s’envolait de 6,50% à New York, sur la foi de résultats supérieurs aux projections des analystes, mais aussi à l’annonce d’un programme massif de rachat d’actions, à hauteur de 110 milliards de dollars. En six ans, l’entreprise a annoncé pour 605 milliards de dollars de rachats d’actions au total.

Henkel recommandé à l’achat

Le fabricant de la lessive Le Chat a relevé ses prévisions annuelles pour 2024 après un «très bon début d’année», marqué par une hausse du chiffre d’affaires de 3,0%, à 5,3 milliards d’euros, a-t-il annoncé dans un communiqué de résultats préliminaires publié vendredi. Le groupe table désormais sur une hausse de «2,5% à 4,5%» de son chiffre d’affaires, contre «2,0% à 4,0%» auparavant.

Sixt plonge

Le loueur de voitures a plongé de 12,71% à Francfort après avoir abaissé ses prévisions annuelle, citant une «pression inflationniste persistante, l’absence de baisse des taux d’intérêt et la réduction de la valeur des véhicules, notamment dans l’électrique», dans un communiqué.

Du côté du pétrole

Les cours du pétrole étaient hésitants: vers 15H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, cédait 0,29% à 83,43 dollars peu après avoir évolué dans le rouge et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, lâchait 0,41% à 78,63 dollars.

Sur le marché des changes, le billet vert reculait de 0,48% face à l’euro, à 1,0777 dollar.

Le bitcoin bondissait de 4,83% à 61.579 dollars, mais baissait de 3,69% sur la semaine. 

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