Les marchés européens confortés par la confiance des ménages américains

AWP

2 minutes de lecture

Francfort clôture en hausse de 0,74%, Paris 0,14% et Londres 0,47%. Milan lâche 0,49% dans les derniers échanges et Zurich cède 0,24%.

Les bourses mondiales étaient en hausse vendredi confortées par le redressement de la confiance des consommateurs américains en août, nouvelle rassurante qui s’ajoute aux chiffres encourageants de l’inflation.

Les indices new-yorkais évoluaient largement dans le vert vers 15H50 GMT. Le Dow Jones prenait 0,61%, le S&P 500 0,84% et le Nasdaq 1,13%, porté notamment par les méga-capitalisations de la tech comme Alphabet (+0,96%), Tesla (+2,69%), Apple (+1,39%).

Les places européennes ont clôturé en légère hausse: Francfort a pris 0,74%, Paris 0,14% et Londres 0,47%. Milan perdait 0,49% dans les derniers échanges. A Zurich, le SMI a cédé 0,24%.

«La résilience des marchés américains aide peut-être ici, le recul de l’inflation modérant les anticipations d’une politique de hausse des taux de la Fed aussi agressive qu’attendu», estime Michael Hewson, analyste à CMC Markets.

La confiance des consommateurs s’est redressée plus que prévu en août aux États-Unis, en raison des perspectives d’amélioration sur le front de l’inflation, qui soulagent les ménages à bas revenus, selon l’estimation préliminaire publiée vendredi par l’Université du Michigan. La confiance des consommateurs avait atteint en juin son plus bas historique.

Plus tôt dans la semaine, l’indice PPI des prix de gros aux États-Unis avait été annoncé en chute de 0,5% en juillet par rapport à juin, confirmant la tendance donnée par l’annonce du tassement de l’inflation américaine, tout de même de 8,5% sur un an en juillet.

Les marchés semblent toujours faire le pari d’une atténuation par la banque centrale américaine (Fed) de la hausse de ses taux directeurs après la publication de ces chiffres.

Mais «c’est un risque car ce n’est pas forcément ce que dit la Fed par la voix de ses membres mais aussi lors des dernières réunions», note Andrea Tuéni analyste de Saxo Banque.

«Ces données ne sont pas à même de faire changer de cap la Fed, même si elles diminuent un peu la pression sur l’économie», abonde Craig Erlam, analyste à Oanda.

La Réserve fédérale a procédé à plusieurs hausses de taux ces derniers mois et ne compte pas s’arrêter dans l’immédiat, avec pour objectif de ramener l’inflation autour de 2%, bien loin des 8,5% de juillet.

Côté européen, une baisse de l’inflation «paraît difficile à envisager, les prix de l’énergie y étant bien plus chers qu’aux États-Unis», souligne également Michael Hewson.

Du côté du pétrole et du gaz

Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, évoluait autour de 205 euros le mégawattheure (MWh) vendredi vers 15H50 GMT. Il a bondi de près de 190% depuis le début de l’année, conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine.

Le prix du pétrole baissait vendredi. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 136% à 98,25 dollars le baril. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre baissait de 2,02% à 92,40 dollars.

La santé reboostée

Le géant pharmaceutique britannique GSK (+3,57%) et son ancienne branche de soins désormais indépendante Haleon (+2,18%) rebondissaient après leurs plongeons de la veille, après avoir rassuré vendredi sur les risques juridiques liés à un médicament retiré à partir de 2019, le Zantac, utilisé contre les brûlures d’estomac.

Il a été fabriqué et commercialisé par plusieurs laboratoires dont GlaxoSmithKline (GSK) et le français Sanofi (+0,84%) qui avait aussi dégringolé jeudi.

L’américain Pfizer montait de 2,70% après avoir également essuyé des pertes jeudi.

Du côté des devises

L’euro perdait du terrain vendredi face au dollar, les analystes craignant que la zone euro ne tombe en récession en raison de la crise du gaz.

Vers 15H50 GMT, l’euro cédait 0,62% à 1,0257 dollar.

Le bitcoin perdait 0,85% à 24.010 dollars.

A lire aussi...