Le pétrole s’enflamme avec les craintes d’une extension du conflit entre Israël et le Hamas

AWP

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Le Brent termine sur un bond de 5,68% à 90,89 dollars et le WTI finit sur un envol de 5,76% à 87,69 dollars.

Les cours du pétrole ont grimpé en flèche, vendredi, aiguillonnés par les craintes d’une extension de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, dans la région la plus riche du monde en or noir.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a pris 5,68%, pour clôturer à 90,89 dollars, franchissant le seuil de 90 dollars pour la première fois depuis dix jours.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, il a lui gagné 5,76%, à 87,69 dollars.

«On s’inquiète beaucoup de l’entrée d’Israël dans Gaza», a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group. Israël se prépare à une offensive terrestre en représailles à l’attaque sanglante lancée par le Hamas le 7 octobre et a appelé les habitants du nord de l’enclave à évacuer.

Les opérateurs ont aussi réagi aux déclarations du numéro deux de la formation pro-iranienne Hezbollah, qui a évoqué l’ouverture possible d’un nouveau front.

«Nous sommes entièrement préparés et nous passerons à l’action au moment propice», a averti cheikh Naïm Qassem. Il a assuré que les messages adressés par plusieurs pays et des envoyés de l’ONU «ne (les affecteraient) pas».

«On ne sait pas ce que cela veut dire», a réagi Phil Flynn. «Est-ce que l’Iran va lancer des attaques depuis d’autres pays, le Liban ou le Yémen?»

«Et si l’on découvre que l’Iran a participé à la préparation (de l’attaque du Hamas), cela va entraîner des représailles», fait valoir Mark Waggoner, d’Excel Futures. «Je ne pense pas que les Etats-Unis vont attaquer l’Iran, mais Israël le pourrait», estime-t-il.

Dans l’immédiat, la crise «est avantageuse pour l’Iran, car si les prix (du pétrole) montent, cela va mettre plus d’argent dans leurs poches», avance Phil Flynn.

Mais, pour l’analyste, «cela va devenir plus difficile» pour l’Iran d’exporter son brut, théoriquement soumis à un embargo par les Etats-Unis et l’Union européenne, qui n’empêche pas la République islamique d’écouler plus de 2 millions de barils par jour à l’international.

«La pression va monter sur beaucoup de pays pour qu’ils appliquent les sanctions, et cela va devenir plus difficile de sortir du pétrole», prévoit Phil Flynn.

Le marché a aussi pris note des premières sanctions prises, jeudi, par les Etats-Unis pour non respect du prix plafond fixé aux exportations de pétrole russe par une coalition qui comprend l’Union européenne, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et le Japon.

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