Le pétrole prend de la hauteur, stimulé par le manque de brut kurde irakien

AWP

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Le Brent termine sur une montée de 1,31% à 82,73 dollars et le WTI finit sur un gain de 1,14% à 78,76 dollars.

Les cours du pétrole ont repris de la hauteur lundi, soulevés par la perspective d’une semaine fériée en Chine qui pourrait doper la demande, ainsi que par le manque de visibilité quant au redémarrage des exportations du Kurdistan vers la Turquie.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 1,31%, pour clôturer à 82,73 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a pris 1,14% à 78,76 dollars.

Pour Robert Yawger, de Mizuho, les cours ont profité d’une série de facteurs favorables, à défaut de catalyseur.

Parmi eux, des informations de l’agence Bloomberg selon lesquelles plusieurs tankers qui stationnaient dans la baie abritant le terminal pétrolier de Ceyhan (sud de la Turquie) ont quitté la zone.

Après une impasse politique, Bagdad et les autorités locales du Kurdistan irakien ont signé début avril un accord «temporaire» permettant la reprise des exportations de brut vers la Turquie et cet important port de chargement d’or noir.

Mais les livraisons n’ont pas encore repris à Ceyhan, où certains navires en attente depuis plusieurs semaines ont fini par lever l’ancre.

«Il semble que le pétrole ne va pas se remettre à circuler de sitôt», a commenté Robert Yawger. «Ce n’est jamais bon signe quand les tankers s’en vont.»

La semaine dernière, le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani avait assuré à la chaîne kurde irakienne Rudaw que seulement des questions techniques restaient à régler et que les exportations allaient reprendre dans les jours à venir.

L’or noir s’est aussi élevé dans la perspective du weekend prolongé du 1er mai en Chine, de samedi à mercredi, qui pourrait générer une accélération du tourisme dans la région et un sursaut de la demande de produits raffinés, le kérosène en particulier.

Autre élément positif pour les cours: le repli du dollar, qui s’est approché de son plus bas niveau depuis un an face à l’euro.

Le marché a aussi pu compter sur la publication de l’indice de confiance des entrepreneurs allemands (IFO), ressorti plus haut que prévu en avril, a souligné Edward Moya, d’Oanda.

Pour Robert Yawger, le mouvement enregistré lundi est aussi largement attribuable à des achats d’opérateurs qui prennent leurs bénéfices après avoir tiré, la semaine dernière, les cours à leur plus bas depuis fin mars.

«Sans facteur exogène majeur, les prix vont probablement rester dans les mêmes marges à court terme», anticipent les analystes d’Eurasia Group.

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