Le pétrole hésite, entre dette américaine et resserrement possible de l’offre

AWP

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Vers 11h20, le Brent prenait 0,11% à 75,66 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), abandonnait 0,14% à 71,45 dollars.

Les prix du pétrole évoluaient sans direction claire lundi, entre l’incertitude quant à l’issue des négociations sur le plafond de la dette américaine qui pèse sur le brut, et la perspective d’une potentielle réduction de l’offre de l’Opep+.

Vers 09h20 GMT (11h20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 0,11% à 75,66 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, dont c’est le dernier jour de cotation, abandonnait 0,14% à 71,45 dollars.

«L’impasse dans laquelle se trouvent les négociations sur le plafond de la dette américaine pèse lourdement sur le sentiment des négociants en pétrole», commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Joe Biden et Kevin McCarthy, le chef des Républicains à la Chambre des représentants, doivent reprendre lundi les discussions après un weekend de blocage sur ce dossier, pour tenter éviter un dangereux défaut de paiement des Etats-Unis.

«La plupart des investisseurs continuent de croire en un accord de dernière minute (...) pour relever le plafond de la dette américaine», poursuit l’analyste. Mais d’ici là, «il faut s’attendre à une plus grande volatilité sur les marchés pétroliers mondiaux, avec de nouvelles baisses de prix probables à l’approche de la date butoir début juin», prévient-il.

Un resserrement du marché plane cependant, et dépend «de la réalisation par l’Opep+ des réductions de l’offre promises», affirment les analystes de CBA.

Début avril, certains membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) avaient en effet annoncé des réductions volontaires de leur production, faisant grimper les cours du brut. Les prix sont retombés depuis avec les craintes croissantes de récession mondiale et de demande plus faible.

Ces réductions, qui devaient être mise en oeuvre dès mai 2023, concernent environ 1,7 million de barils par jour (bpj).

Les représentants des membres de l’alliance doivent se réunir à Vienne début juin pour décider de leur prochain objectif de production.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait en légère baisse à 29,45 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché les 28,90 euros le MWh, un nouveau plus bas depuis près de deux ans.

L’offre globale en Europe reste «abondante en raison des fortes importations de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) en provenance d’autres continents», expliquent les analystes d’Energi Danmark.

Ils notent cependant que «l’approvisionnement en provenance de Norvège sera réduit dans les prochains temps en raison de travaux d’entretien des gazoducs, ce qui pourrait suffire à empêcher le marché de chuter davantage».

Dans le sillage de la guerre en Ukraine, la Norvège est devenue le principal fournisseur de gaz naturel du continent européen.

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