Le pétrole hésite, des signaux contradictoires sur le marché

AWP

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Vers 13h20, le Brent grappillait 0,42% à 92,77 dollars. Le WTI prenait 0,43% à 84,87 dollars.

Les prix du pétrole repassaient dans le vert vendredi, pris entre les vents contraires d’un resserrement de l’offre mondiale et les perspectives économiques moroses qui érodent le pouvoir d’achat des consommateurs, à l’issue d’une semaine en dents de scie.

Vers 11h20 GMT (13h20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre grappillait 0,42% à 92,77 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 0,43% à 84,87 dollars.

Les prix du brut «ont oscillé entre pertes et gains cette semaine, les inquiétudes concernant le ralentissement économique mondial s’opposant à la prudence concernant le resserrement de l’offre», résume Lukman Otunuga, de chez FXTM.

Sur la semaine, le Brent a pris 1,35% et le WTI a quant à lui cédé 0,75%. Vendredi, les prix hésitaient encore entre gains et pertes.

Pour les analystes d’Energi Danmark, le marché reçoit actuellement «des signaux contradictoires», la baisse des stocks de pétrole américains indiquant «une augmentation de la demande dans le pays, tandis que la faiblesse des signaux économiques a un impact défavorable (sur les prix)».

Le brut s’échangeant en dollars, un billet vert fort réduit le pouvoir d’achat des investisseurs étrangers utilisant d’autres devises, et donc la demande.

Les responsables politiques de la Fed ont notamment «renforcé les attentes selon lesquelles la banque centrale relèvera les taux de manière agressive au début du mois prochain», affirme Stephen Brennock, de PVM Energy, ce qui devrait contribuer à ralentir l’activité et donc la demande.

Le président de la Fed (Réserve fédérale américaine) de Philadelphie Patrick Harker s’est en effet dit jeudi déçu du manque de progrès dans la lutte contre l’inflation, qui a à peine reculé aux Etats-Unis en septembre sur un an, à 8,2% contre 8,3% en août.

En parallèle, les dirigeants de l’Union européenne sont tombés d’accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur une «feuille de route» visant à mettre en place, dans les prochaines semaines, des mesures destinées à endiguer la flambée des prix de l’énergie.

Les mécanismes envisagés pourraient être mis en place fin octobre, selon le président français Emmanuel Macron, qui estime que les dirigeants avaient «envoyé de manière très claire aux marchés un signal de (leur) détermination et de (leur) unité».

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