Le pétrole grimpe après les sanctions US contre le Venezuela

AWP

1 minute de lecture

Le Brent repasse les 61 dollars en progressant de 1,39 dollar et le WTI remonte à plus de 53 dollars avec une avancée de 1,32 dollar.

Les cours du pétrole ont nettement avancé mardi, au lendemain de sanctions américaines visant la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne pour fragiliser le régime de Nicolas Maduro, ce qui pourrait affecter l’offre mondiale de brut.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a fini à 61,32 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,39 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance a pris 1,32 dollar pour clôturer à 53,31 dollars.

La Maison Blanche s’est attaquée lundi à la compagnie pétrolière PDVSA, accusée d’être «un véhicule de corruption».

Selon le Trésor américain, ces sanctions qui interdisent à PDVSA de faire du commerce avec des entités américaines et gèlent ses avoirs à l’étranger ont pour objectif d’empêcher «le détournement de davantage de ressources» par Nicolas Maduro.

«Les acheteurs américains de pétrole brut vénézuélien vont devoir payer auprès d’un compte tiers, hors d’atteinte du régime en place», a détaillé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, pour qui cela va se traduire par «un arrêt du flux de brut vers les Etats-Unis».

Le pétrole vénézuélien, très lourd, est utilisé par les raffineries du sud des Etats-Unis, qui le mélangent à un brut plus léger.

«Dans un monde idéal, le pétrole lourd canadien pourrait être appelé à la rescousse. Mais les goulots d’étranglement au niveau des oléoducs canadiens compliqueraient l’initiative», ont affirmé les analystes de Schneider Electric.

Ces mêmes analystes rappellent que la production vénézuélienne représente un peu plus de 1% de l’offre mondiale, suggérant «un effet de soutien aux cours (à court terme) mais pas excessivement sur le long terme».

Les investisseurs attendent par ailleurs les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), qui publiera mercredi ses chiffres sur les stocks des Etats-Unis.

Pour les réserves arrêtées au 25 janvier, les analystes tablent sur une hausse de 3 millions de barils des stocks de brut, de 2,4 millions de barils des stocks d’essence mais sur une baisse de 2 millions de barils des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

A lire aussi...