Le pétrole baisse, flou sur une réunion de l’Opep et ses partenaires

AWP

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Le Brent descend sous les 61 dollars, en recul de 1,07 dollar, et le WTI passe sous les 52 dollars, après une perte de 58 cents.

Les cours du pétrole ont baissé lundi dans un marché surveillant la difficile organisation d’une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, dans un contexte de tensions géopolitiques accrues au Moyen-Orient.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 60,94 dollars à Londres, en baisse de 1,07 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juillet a cédé 58 cents à 51,93 dollars.

«Les discussions autour de l’Opep occupent le devant de la scène», a observé lundi Robbie Fraser de Schneider Electric.

Quelques jours avant une réunion très importante du cartel et de ses partenaires au cours de laquelle ils doivent discuter d’une reconduction ou non d’un accord de réduction de la production de brut, il était difficile de savoir quand exactement ce sommet se tiendrait.

La prochaine réunion est toujours officiellement annoncée pour le 25 juin, mais la Russie et l’Arabie saoudite ont demandé à décaler la réunion à début juillet, ce que l’Iran refusait jusqu’à présent.

Mais à l’issue d’une rencontre lundi entre le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, et le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, en Iran, Téhéran a montré des signes d’ouverture pour une rencontre le 10 juillet, refusant toutefois la date du 4 juillet initialement envisagée.

Ces nouvelles s’inscrivent dans un contexte géopolitique très tendu au Moyen-Orient, après l’attaque contre deux tankers dans le Golfe, attribuée par Washington et Ryad à l’Iran.

Mis à l’index par les Etats-Unis il y a plusieurs mois à travers un nouvel embargo contre son pétrole, Téhéran a annoncé lundi que ses réserves d’uranium enrichi passeraient à partir du 27 juin au-dessus de la limite prévue par l’accord international sur son programme nucléaire conclu en 2015 à Vienne et dont les Etats-Unis se sont retirés.

Cette nouvelle n’a toutefois pas eu beaucoup d’impact sur les marchés dans la mesure où «les détails sont encore assez flous pour le moment», d’après Kyle Cooper de Ion Energy.

Ces tensions pourraient compliquer les négociations de l’Opep et ses partenaires. Si, théoriquement, la baisse des prix devrait pousser ces producteurs à renouveler leur pacte de limitation des extractions pour soutenir les cours, l’Iran ne cache pas son mécontentement de voir l’Arabie saoudite gagner des parts de marché à ses dépens.

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