Le résultat de Morgan Stanley pâtit d’un contexte «difficile»

AWP

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Le bénéfice net de la banque d’affaires américaine recule de 14%, à 2 milliards de dollars, au deuxième trimestre. Des propos positifs du CEO font grimper le titre.

La banque d’affaires américaine Morgan Stanley a publié mardi un bénéfice net en repli de 14%, à 2 milliards de dollars, au deuxième trimestre, du fait d’un contexte «difficile» pour certaines activités de conseil tandis que la gestion de fortune a battu des records.

«Le trimestre a commencé avec des incertitudes macroéconomiques et une activité des clients en demi-teinte mais s’est terminé sur une note plus constructive», a relevé dans un communiqué James Gorman, patron de Morgan Stanley.

L’établissement l’a terminé «avec une solide position en matière de capital», a-t-il appuyé.

«Nous gardons confiance dans notre capacité à progresser dans des environnements de marché différents, tout en maintenant une forte position en termes de capital», a-t-il ajouté.

Des propos positifs qui ont plu à Wall Street où le titre prenait 6,53% à 92 dollars à 16H40 GMT.

«Le sujet de la journée avec les banques, c’est que c’est mieux que ce que l’on craignait», a commenté Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.

«A moins qu’une annonce ne soit totalement décevante, tout est pris comme une bonne nouvelle. En ce moment, nous sommes en phase de ralliement total», a-t-il ajouté.

Le chiffre d’affaires de la banque a progressé de 2% sur un an à 13,46 milliards de dollars, marqué par un record dans la branche gestion de fortune où le montant net des nouveaux actifs déposés par les clients a atteint 90 milliards de dollars.

Mais, à l’instar du premier trimestre, Morgan Stanley a souffert du manque d’activité dans le secteur des fusions et acquisitions.

La branche d’investissements, qui comprend essentiellement la gestion d’actifs, a également cédé du terrain dans le sillage du déclin de la valeur des actifs par rapport à la même période de 2022 et de «l’effet cumulatif des retraits».

«Bien que nous soyons dans le ralentissement traditionnel estival et qu’il soit difficile de savoir si les tendances positives vont se poursuivre à court terme, les conditions actuelles sont encourageantes», a relevé Sharon Yeshava, directrice financière, lors d’une conférence avec des analystes. «A coup sûr pour les perspectives à moyen terme et tout particulièrement pour 2024».

Dans ce contexte, Morgan Stanley a racheté pour un milliard de dollars d’actions propres sur le trimestre, soit un peu plus d’un tiers de l’enveloppe utilisée un an plus tôt. Un nouveau programme de rachat a été autorisé, d’un montant de 20 milliards de dollars, sans date d’expiration.

Le deuxième trimestre a également été marqué par une charge exceptionnelle de 308 millions de dollars pour licenciements et des dépenses d’intégration de 99 millions. La banque comptait 82.000 employés fin juin, contre près de 78.400 un an plus tôt.

M. Gorman a confirmé aux analystes son intention de quitter ses fonctions de directeur général avant la prochaine assemblée générale des actionnaires.

«Nous avons la grande chance d’avoir trois très bons candidats en interne que le conseil d’administration continue d’évaluer», a souligné celui qui compte rester ensuite «président exécutif pendant un certain temps».

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