Investir de manière responsable là où cela a le plus d’impact

Michael Sieg, ThomasLloyd

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Même si 88% des investissements durables sont encore détenus par des investisseurs institutionnels, la part des investisseurs privés augmente énormément.

Les conséquences néfastes du changement climatique ont conduit une large part de la société à réorienter sa manière de penser. De plus en plus d’investisseurs privés et institutionnels perçoivent que les pouvoirs publics, notamment dans les pays émergents, ne sont pas en mesure de porter à eux seuls les investissements nécessaires à la protection du climat. Dans les cercles d’investisseurs, on en vient également à la conclusion qu’il faut investir durablement là où cela a le plus d’impact, et que par ailleurs un comportement responsable doit être récompensé par des rendements attractifs. 

A l’heure actuelle, près de 23 billions de dollars sont investis dans les 17 objectifs de Responsible Investing (SDG-Goals). C’est bien plus qu’il y a encore une décennie, mais ne représente qu’une fraction de ce qui sera nécessaire à l’avenir. Rien que dans le domaine des infrastructures, les experts estiment que d’ici l'année 2040, le besoin global en capitaux s'élèvera à 94 billions de dollars. Les institutions publiques ne pouvant assumer de telles sommes à elles seules, le capital des investisseurs privés est indispensable. De plus, les régions dans lesquelles il devient urgent d’investir dans les infrastructures se cristallisent de manière évidente: près de 63% des besoins concernent les économies émergentes, avec l’Asie se taillant la part du lion. Rien de très surprenant, car aujourd’hui déjà, six Terriens sur dix vivent en Asie. En outre, la population asiatique s’accroît beaucoup plus rapidement que celles des autres continents. Cinq des sept pays connaissant la plus forte croissance annuelle de leur PIB se trouvent en Asie, dont l’Inde et les Philippines. Dans ce contexte, les investissements annuels nécessaires dans les infrastructures d’Asie s’élèvent déjà aujourd’hui à 1,7 billion de dollars, tendance fortement à la hausse. Il ne s'agit pas seulement de créer des perspectives économiques pour une population majoritairement pauvre; atteindre les objectifs climatiques globaux est aussi à l’ordre du jour, car l’effondrement imminent du climat ne peut être empêché que dans un contexte mondial.

Funding Gap qui crée des opportunités – les investisseurs privés suivent

L’importante demande en investissements dans les infrastructures d’Asie, la forte croissance de la population et l’urbanisation grandissante donnent lieu à d’intéressantes opportunités pour des investisseurs privés intéressés par la durabilité et le rendement. Des investisseurs institutionnels tels que des caisses de retraites et des assurances s’engagent depuis des années en tant que fournisseurs de capitaux dans le secteur des infrastructures durables, mais les investisseurs privés, représentés par leurs banques, gestionnaires de patrimoine et Family Offices, suivent intensément. Ils savent que c’est dans les pays émergents et en voie de développement que leur capital génère le plus grand impact (climatique). Des investissements dans des infrastructures durables sous forme de «Real Assets» augmentent par ailleurs la stabilité du portefeuille de placements parce que les investissements correspondants ne sont que peu, voire pas du tout, corrélés aux classes d’actifs traditionnelles et qu’une nouvelle source de rendements supplémentaires intègrant une protection contre l’inflation est ainsi possible. D’après le «Rapport sur l’investissement durable en Suisse 2019» de Swings Sustainable Finance (SSF), 716,6 milliards de francs étaient placés en Suisse sur des critères durables dès la fin de 2018. Même si la part du lion, soit près de 88%, des investissements durables est encore détenue par des investisseurs institutionnels, la part des investisseurs privés augmente énormément, et a fait un bond de 59% entre 2017 et 2018. Une tendance claire qui devrait très probablement se renforcer dans les temps à venir.

Symbiose entre rendements économiques et responsabilités sociale et écologique

Depuis des années, ThomasLloyd agit avec succès dans l'environnement dynamique des placements dans des infrastructures durables. La société d'investissement et de conseil fait le lien entre l’immense besoin en investissement en infrastructures des pays émergents et en voie de développement d’une part, et le capital et les besoins d'investissement du monde développé d'autre part. Dans ce cadre, les prestations proposées comprennent en premier lieu des produits et services relevant du domaine des placements dans des infrastructures durables. Le premier objectif du gestionnaire d’actifs générateur d'impact est de créer des valeurs durables; pour ses investisseurs, mais aussi pour les populations locales. ThomasLloyd assume ainsi en même temps la responsabilité d'actions dont le respect des aspects écologiques, sociaux et éthiques offre un avantage pertinent pour le système, qui va au-delà de la satisfaction des objectifs d'investissement économiques de ses investisseurs. Contrairement à de nombreux autres gestionnaires d'actifs générateurs d’impact, qui investissent par exemple dans des actions thématiques cotées en bourse, ThomasLloyd s’engage directement dans des «Real Assets» durables, à savoir dans des projets et dispositifs pour lesquels la société assume elle-même la responsabilité du développement, du financement, de la construction et de l’exploitation. En tant que «Greenfield-Investor» focalisé sur les pays émergents et en voie de développement, son objectif déclaré est de relier les rendements économiques à une responsabilité à la fois écologique et sociale.